40 milliards de livres de hausses d'impôts, 100 milliards d'investissements : le budget du gouvernement britannique
Les travaillistes britanniques préparaient le terrain depuis cet été : leur premier budget, avaient-ils annoncé, serait "douloureux". La faute au "trou" de 22 milliards de livres laissé par leurs prédécesseurs, blâmaient-ils. Ce mercredi 30 octobre, la ministre des Finances Rachel Reeves a dévoilé le projet de l'exécutif : un texte qui prévoit 40 milliards de livres (48 milliards d'euros) de hausses d'impôts, ainsi qu'un large réinvestissement dans les services publics.
"Pendant trop longtemps, on a prétendu qu'on pouvait réduire les impôts et dépenser davantage pour les services publics. On ne peut pas", a argumenté la ministre. Le budget travailliste prévoit notamment une hausse des cotisations patronales, mais aussi un renforcement de l'impôt sur les plus-values ou encore de celui sur les successions.
Y figurent également une hausse de la TVA sur les écoles privées, une nouvelle taxe sur les cigarettes électroniques et une hausse de la taxation sur le transport aérien. Le gouvernement ambitionne par ailleurs de récupérer 4,3 milliards de livres sur la fraude aux prestations sociales.
Investir 100 milliards de livres
En contrepartie de ces efforts fiscaux, le budget travailliste comporte un volet social : il annonce une augmentation de 6,7% du salaire minimum et de 470 livres par an de la pension de retraite d'Etat. Le gouvernement fait surtout le choix d'investir massivement pour "stimuler la croissance économique", et ainsi "améliorer le niveau de vie" des Britanniques.
Avec 100 milliards de livres investies sur cinq ans, le budget donne la priorité à la restauration des services publics : les crédits alloués au système de santé NHS seront ainsi augmentés de 22 milliards de livres d'ici à 2026, auxquels viendront s'ajouter trois milliards d'investissements. 6,7 milliards de livres iront à la rénovation de centaines d'écoles, tandis que cinq milliards seront investis dans le logement.