Protéger les élections contre les cybermenaces
Cette année est particulièrement marquée par les élections. Les cybermenaces pèsent sur les résultats et les autorités tentent de renforcer leurs mesures de sécurité pour empêcher toute interférence.
Cette année est particulièrement marquée par les élections avec près de la moitié de la population mondiale en âge de voter appelée à se rendre aux urnes. Comme déjà vu lors de différents scrutins électoraux ces dernières années, des cybermenaces pèsent sur les processus et les autorités tentent de renforcer leurs mesures de sécurité afin d'empêcher toute interférence dans les résultats des élections.
Les risques se présentent sous diverses formes, des « deepfakes » à l'exploitation de problèmes de sécurité courants pouvant entraîner des pertes de données et affecter les votes. Il est essentiel que les électeurs, ainsi que les candidats et les responsables politiques, soient sensibilisés et vigilants.
Préparer le terrain sur les différents fronts
Les fonctionnaires sont souvent en première ligne des campagnes, ce qui fait d'eux des cibles de choix pour les cyberattaques telles que l'hameçonnage ciblé. Il est donc nécessaire de leur fournir une formation régulière en matière de cybersécurité leur permettant de reconnaître les risques potentiels.
Les attaques contre les bases de données et les systèmes d'inscription des électeurs constitue également un défi. Il s'agit notamment d'attaques visant l'équipement et les systèmes utilisés par les électeurs pour s'inscrire, tels que l'infrastructure informatique utilisée pour gérer les processus électoraux, les systèmes de stockage contenant les données de vote et les bureaux de vote. En outre, les bases de données électorales stockent les données personnelles des électeurs, ce qui en fait des cibles attrayantes pour les cybercriminels. La falsification, le piratage ou la publication de ces données entraînent des violations majeures de la loi sur la protection des données (RGPD) pouvant rendre les électeurs potentiels inéligibles le jour de l'élection.
Des tactiques peuvent également être exploitées pour diffuser de fausses informations susceptibles d'influencer les résultats, c'est le cas des « deepfakes ». Les électeurs ont du mal à faire la distinction entre un contenu authentique et des deepfakes . Cette situation est particulièrement préoccupante car les deepfakes peuvent nuire à la confiance envers les politiques. Cette pratique a également un effet plus important sur les citoyens les plus vulnérables, car ils disposent de moins d'outils et de formation pour remettre en question l'authenticité de ces informations. Il est important de toujours vérifier la source de l'information et de rechercher les signes qui confirment la fausseté des images, tels que des traits de visage inhabituels et des arrière-plans vagues et flous.
Renforcer la cyber-résilience
Pour renforcer la cyber-résilience des élections et contrer les menaces de désinformation, de manipulation et de fraude, il est impératif de renforcer les mesures de cybersécurité.
Celles-ci comprennent une surveillance vigilante, des plans de réponse rapide aux incidents, une surveillance des vulnérabilités et des protocoles de cryptage sécurisés. De cette manière, les processus électoraux peuvent identifier et neutraliser efficacement les cybermenaces avant qu'elles ne compromettent le processus démocratique.
Pour agir, il faut procéder à une évaluation complète des risques, renforcer les mesures de sécurité et former et sensibiliser toutes les parties concernées, des électeurs aux agents électoraux.
La protection de l'intégrité des élections doit être l'affaire de tous et la collaboration entre les différents organismes concernés est donc essentielle. Le partage d'informations est primordial pour prévenir les problèmes de sécurité.