Qui sont les assurtech françaises ?

Qui sont les assurtech françaises ? Courtiers en ligne, assurance à la demande, prestataires technologiques… Voici un panorama des 224 start-up de l'assurance en France.

La crise n'a pas affecté la création d'assurtech en France. Le nombre de start-up de l'assurance est passé de de 203 à 224 dans l'Hexagone entre janvier 2020 et janvier 2021, soit une augmentation de 10%, selon le panorama annuel du cabinet Klein Blue Partners réalisé en partenariat avec l'accélérateur French Assurtech. Dans le détail, 46 start-up ont été ajoutées à cette étude (créées ou détectées en 2020) et 25 ont disparu (fermeture ou pivot d'activité).  Et comme les fintech, les assurtech peuvent être classées en différentes catégories :    

Sur les 224 acteurs référencés par Klein Blue Partners, près de la moitié font partie de la catégorie "services aux assureurs et courtiers" (c'est 4 points de moins qu'il y a un an). Autrement dit, ce sont des fournisseurs de technologies pour les assureurs. Ces jeunes sociétés ont chacune leur spécialité. Par exemple, Akur8, élue Insurtech de l'année 2020, automatise la tarification des assureurs ou encore Monk, solution de détection de dommages dans l'automobile. "Des usages intéressants sont à noter en marketing (segmentation client, upsell, cross-sell) et sur l'aide à la vente notamment sur les produits complexes", soulignent les auteurs de l'étude.

42% des assurtech françaises entrent dans la catégorie "distribution" (6 points de plus qu'il y a un an), c'est-à-dire majoritairement les courtiers. Elles proposent des solutions d'assurance digitale pour les particuliers ou professionnels (souvent plus flexibles et moins chères) mais ne couvrent pas le risque. C'est un assureur traditionnel ou un réassureur qui s'en charge. L'assurance habitation Luko est par exemple adossée aux réassureurs Munich Re et Swiss Re. Ce dernier a d'ailleurs réalisé le plus gros tour de table de fonds dans l'assurtech français en 2020, avec 47,8 millions d'euros levés . Deux de ses concurrents ont aussi réalisé de belles levées : Leocare (15 millions d'euros) et Lovys (17 millions d'euros)

Cliquez pour zoomer. © Klein Blue / French Assurtech

Enfin, 9% des acteurs recensés proposent des produits d'assurance (2 points de moins qu'il y a un an), que ce soit de l'assurance à la demande ou bien de l'assurance collaborative (ou achats groupés). "Des cas d'usages intéressants de l'assurance paramétrique se développent dans le domaine de la couverture du risque météo et sur les grands risques en général. Les cas d'usages en B2C notamment sur le voyage n'ont pas eu le succès escompté et ont été très fortement impactés par la crise du Covid-19", indiquent les auteurs de l'étude. 

A noter enfin que seules les start-up Alan et Seyna, ont obtenu à ce jour un agrément de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).