La révolution de l'IA doit être celle des collectivités

L'Europe et plus particulièrement la France ne doit pas passer à côté de l'Intelligence Artificielle et rester à l'écart de cette révolution. Ignorer cette technologie, c'est se laisser distancer.

Il y a 30 ans la France, qui avait pourtant été en avance dans le domaine des télécommunications avec le Minitel, a raté le virage d’Internet. Cela ne doit pas se reproduire. Notre pays a l’ambition d’être une « start-up nation », elle doit également être la nation de l’intelligence artificielle.

La France a des atouts. Elle dispose à Saclay d’un pôle d’excellence reconnu internationalement. Elle dispose également de Mistral AI, jeune société fondée en 2023 par des Français ayant travaillé chez les géants américains de la Tech.

Or, il faut agir sans attendre car la Chine et les Etats-Unis ont un temps d’avance dans le domaine de l’intelligence artificielle. C’est pourquoi, la France et l’Europe ne doivent pas être à la remorque des Etats-Unis et de la Chine en matière d’IA sous peine de déclassement économique. L’IA est également un instrument de soft power sur le plan culturel. Pour toutes ces raisons, il faut faire émerger une IA européenne et notamment française.

Bien entendu, il faut une régulation et une réglementation puisque l’IA n’est pas exempte, loin de là, de dangers.

C’est dans cette optique que l’Etat s’est doté d’une stratégie pour l’intelligence artificielle et a créé en septembre 2023 un comité d’experts, le comité de l’intelligence artificielle générative qui vient d’ailleurs de rendre un rapport : « IA : notre ambition pour la France ».

La sphère publique, et notamment les collectivités locales, ne doit pas rester passive et subir cette évolution.

Conscient de l'avancée, la délégation du Sénat aux collectivités territoriales a donné le 15 février dernier le coup d’envoi d’une mission d’information sur « l’intelligence artificielle et les collectivités territoriales » qui doit rendre son rapport à l’automne.

La ville de Neuilly-Plaisance, de son côté, a lancé une mission d’étude afin d’identifier les domaines dans lequel elle pourrait avoir recours à l’IA.