Visioconférence, hologramme, drones…Ces technologies d'aujourd'hui que Jules Verne avait déjà imaginées
L'univers de Jules Verne déborde d'imagination, d'inventions et de machines étonnantes. Né en 1928 à Nantes et mort en 1905 à Amiens, l'auteur a prévu des avancées technologiques qui sont devenues réalité.
Dans "Vingt mille lieues sous les mers" publié en 1869, il décrit le Nautilus, sous-marin électrique commandé par le capitaine Nemo. Or, à cette époque, l'électricité n'était qu'une curiosité. Quinze ans plus tard, le premier sous-marin électrique est lancé en Espagne. Aussi, dans "Robur le Conquérant" (1886), Verne met en scène l'Albatros. Il s'agit d'une sorte d'hélicoptère mû par l'électricité, alors que la sustentation par hélice n'était qu'une théorie à son époque.
La communication à distance a aussi inspiré Verne. Dans "La Journée d'un journaliste américain en 2889", il invente le "phonotéléphote". Celui-ci permet de téléphoner tout en voyant son interlocuteur. Désormais, la vidéoconférence est essentielle dans les communications. L'auteur imagine aussi le principe de l'hologramme dans "Le Château des Carpathes" (1892), où la voix et l'image d'une cantatrice décédée sont projetées dans une salle. Or c'est surtout depuis les années 2010 que l'hologramme est de plus en plus utilisé. Il permet par exemple de faire revivre des artistes morts le temps d'un concert, comme Michael Jackson en 2014 à Las Vegas.

Le rêve d'explorer l'espace hante aussi ses romans. En 1865, dans "De la Terre à la Lune", Verne imagine trois hommes propulsés vers la Lune à bord d'une capsule d'aluminium, lancée depuis la Floride par un canon. Les similitudes avec la mission Apollo, plus d'un siècle après, frappent par leur précision : gravité zéro, trois astronautes, lieu de lancement, etc.
L'imagination de Verne a aussi prévu des évolutions technologiques dans le domaine de la sécurité et de la défense. Dans "Paris au XXe siècle", écrit en 1860 mais publié bien plus tard, il imagine la guerre menée par des machines, des drones et des robots remplaçant les soldats, réalité qui commence à se concrétiser dans les conflits modernes. Il prévoit aussi l'utilisation de la chaise électrique comme moyen d'exécution, alors que l'électricité mortelle était à peine évoquée à son époque. Dans "Face au drapeau" (1896), il imagine le Fulgurateur. Il s'agit d'une arme de destruction massive, préfigurant les missiles guidés du XXe siècle.
Verne ose même évoquer la cryogénisation humaine dans "La Journée d'un journaliste américain en 2890". Il décrit un procédé permettant de suspendre les fonctions vitales grâce au froid. Bien que les effets d'un tel procédé n'aient toujours pas été vérifiés, la cryogénisation est désormais un business. Quelques entreprises spécialisées la proposent et environ une centaine de personnes ont fait le choix d'être cryogénisées, dans l'espoir d'être ressuscitées.