Réactiver l'engagement collectif : les priorités des entreprises en 2026

Les entreprises doivent redonner du pouvoir d'agir, impliquer la génération Z et incarner un leadership confiant pour renforcer l'engagement collectif en 2026.

2026 s’ouvre dans un paysage fragmenté. Les entreprises doivent composer avec une permacrise devenue système, des attentes sociales en mutation rapide, des transformations technologiques et des modèles économiques qui accélèrent sans laisser le temps de reprendre souffle. Désormais, les organisations ne peuvent plus se contenter d’ajuster leurs plans : elles doivent repenser leur façon d’agir, de mobiliser et de diriger. Trois tendances se profilent et éclairent la façon dont les entreprises aborderont 2026.

Face à l’incertitude, réactiver le pouvoir d’agir

Depuis quelques années, nous évoluons dans un contexte de crise politique, économique, climatique, géopolitique… Et l’actualité de cette fin d’année 2025 ne fait que renforcer un sentiment diffus d’incertitude et d’impuissance citoyenne. Nous avançons au rythme de dates butoirs anxiogènes, martelées comme autant de points de bascule : la préparation des élections françaises de 2027, la perspective d’un conflit qui pourrait s’étendre à l’Europe d’ici 2030…

Or, si l’action est le meilleur antidote à la peur, il existe un terrain où l’on peut redonner à chacun une capacité d’agir sur demain : l’entreprise. C’est au dirigeant de réactiver la dynamique collective, de sortir les équipes de l’immobilisme et de les engager sur les sujets stratégiques qui façonneront l’avenir.

Concrètement, cela signifie inclure les collaborateurs à tous les niveaux, dans la construction, la mise en œuvre et la traduction opérationnelle de la vision du leader. C’est ainsi que l’entreprise peut redevenir un espace où l’on reprend prise sur le réel et où l’on choisit d’avancer ensemble.

Engager la génération Z pour renforcer le collectif

Dans ce contexte, la cohabitation des différentes générations au sein des organisations révèle des forces mais encore trop souvent un manque de compréhension mutuelle.

La génération Z, façonnée par un monde instable et aux ressources limitées, ne s’investit plus dans une carrière tracée d’avance dans une logique de prospérité. Elle veut comprendre, contribuer et laisser une trace. Pour elle, le sens, la parole et l’impact ne sont pas des bonus, mais des conditions d’engagement.

C’est à l’entreprise de lui ouvrir des espaces où elle peut participer aux décisions, influencer les projets et peser sur la trajectoire de l’entreprise. En reconnaissant ce besoin, le dirigeant ne mobilise pas seulement la génération Z : il fédère autour d’une vision commune, fait dialoguer les convictions de chacun et transforme la diversité générationnelle en une force collective. Cette dynamique permet de développer des synergies intergénérationnelles, et de gagner en flexibilité comme en création de valeur.

Un leadership confiant nécessaire

Il s’agit aujourd’hui de retrouver confiance : confiance en soi, en l’avenir et dans la force du collectif.
Les collaborateurs ont besoin de perspectives portées par une vision affirmée et positive. Lorsque l’environnement est incertain, cette confiance passe par l’ouverture de nouvelles voies : impossible d’espérer un résultat différent en reproduisant indéfiniment les mêmes schémas. Comme le disait Einstein : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »

Choisir son cheval de bataille devient alors essentiel.
Certains leaders l’ont compris : la santé mentale, celle des collaborateurs comme celle du dirigeant est aujourd’hui l’un des piliers de la réussite de toute l’organisation. Ils transforment ce sujet longtemps considéré comme tabou en une force à cultiver.

D’autres, malgré la pression des marchés, font le choix courageux d’arrêter la course aux volumes de production et de diminuer leur impact environnemental pour, in fine, créer davantage de valeur.


Il y a aussi ceux qui assument ne pas avoir de stratégie prédéfinie quant à l’arrivée de l’IA sur leur secteur, mais qui décident d’aborder en toute transparence le sujet avec leurs équipes pour réinventer leur métier et créer plus de valeur pour leurs clients : autrement dit, pour se préparer à surfer sur la vague plutôt que la regarder arriver.

Ces visions ne relèvent ni du discours ni de la communication : elles s’incarnent dans les faits, à tous les niveaux de l’entreprise. Un leadership confiant est un leadership qui montre la voie et embarque les collaborateurs en les faisant contribuer activement à la concrétisation de cette vision.

Ces trois tendances dessinent une même trajectoire : celle d’entreprises plus lucides, plus inclusives et plus courageuses. En 2026, la clé ne sera pas de prévoir l’imprévisible, mais de renforcer la capacité collective à agir, à apprendre pour avancer ensemble. Les entreprises peuvent redevenir des lieux d’engagement. Les organisations qui sauront embrasser cette dynamique prendront une longueur d’avance — et redonneront à chacun le pouvoir de construire la suite.