Ce petit pays collé à la France permet d'acheter une voiture 20% moins cher sans risque de fraude
VIDEO

Ce petit pays collé à la France permet d'acheter une voiture 20% moins cher sans risque de fraude

Un pays frontalier cache de vraies bonnes affaires pour l'achat d'une voiture.

Acheter une voiture venant de l'extérieur de la France peut s'avérer très intéressant selon Moundyr Gainou, directeur France de carVertical, plateforme qui permet de vérifier l'historique d'un véhicule. Mais encore faut-il savoir où chercher, certains pays sont bien plus avantageux que d'autres.

Si les voitures sont plus chères en Allemagne qu'en France, Moundyr Gainou estime que c'est un très bon choix pour acheter à l'étranger. "C'est un pays voisin, ce qui facilite l'importation, et surtout, son parc automobile est plus jeune, mieux équipé et souvent mieux entretenu qu'en France", détaille le directeur France de carVertical au Journal du Net.

Un grand nombre de véhicules y sont restitués aux concessionnaires à l'issue de leur contrat de leasing, générant un large marché de voitures bien entretenues et relativement récentes. Elles sont facilement accessibles en ligne, notamment sur des sites comme Mobile.de ou AutoScout24.de.

Mais voilà, si les voitures allemandes sont de meilleure qualité, elles sont aussi plus chères. Le prix médian d'un véhicule allemand importé en France s'élève à 14 752 euros, soit 2 500 euros de plus que le prix médian français de 12 200 euros. Les voitures les moins chères proviennent de Suisse (7 794 euros) et de Belgique (7 942 euros). Ces écarts permettent de réaliser des économies très importantes, la différence de prix avec la France pouvant atteindre 10 à 20% selon les modèles convoités.

Cependant, si l'appât du gain est tentant, acheter aveuglément des voitures provenant de Belgique présente des risques particuliers. Selon l'indice de transparence du marché de carVertical, la Belgique obtient une note de 51,2 et se classe 8e sur 25 pays européens étudiés, soit un score bien plus bas que l'Allemagne (77,4 points, 4ème place). Cet indice mesure le taux d'informations potentiellement cachées ou fausses lors de l'achat d'une voiture d'occasion.

En revanche, la Suisse représente un excellent compromis pour l'achat de voitures d'occasion importées. Avec un indice de transparence de 91,9 points, le pays se classe 3e sur 25 nations étudiées par carVertical. Les voitures suisses présentent des avantages considérables : seulement 2,1% d'entre elles ont un compteur kilométrique trafiqué (2e meilleur score mondial) et font partie des voitures les plus jeunes du classement, avec 8 ans d'âge en moyenne.

Comme toujours, l'achat d'une voiture d'occasion comporte des risques : fraude au compteur kilométrique, faux historique, voiture endommagée ou encore vice caché.

Face à ces enjeux, Moundyr Gainou prodigue plusieurs conseils essentiels. Il recommande de bien analyser le véhicule en amont en croisant plusieurs sources : l'historique des propriétaires, l'évolution du kilométrage, les localisations successives, ainsi que les factures et documents d'entretien. Ces éléments permettent de reconstituer la vie du véhicule et de détecter d'éventuelles incohérences.