Le gouvernement veut des médicaments vendus plus chers sur Internet
Les mesures imaginées par le gouvernement pour restreindre l'e-commerce de médicaments non prescrits ont déjà rencontré l'opposition de l'Autorité de la concurrence.
Dans le code de "bonnes pratiques" qu'il est en train d'élaborer pour l'e-commerce de médicaments non prescrits, le gouvernement prévoit un certain nombre de mesures très restrictives, révèle "Le Figaro". En particulier, les pharmaciens, seuls habilités à vendre en ligne ces médicaments dits OTC, devront pratiquer sur leur site marchand les mêmes prix qu'en officine. En ajoutant le coût de la livraison, il reviendra donc plus cher d'acheter sur Internet. D'autre part, les pharmaciens devront avoir en stock dans leur officine la totalité des références commercialisées sur leur site.
L'Autorité de la concurrence n'a pas tardé à réagir, son président Bruno Lasserre jugeant ces mesures "très dissuasives" et annonçant qu'il allait rendre un avis sur ledit code. L'autorité lance également une enquête sur la chaîne de distribution du médicament, pour comprendre comment le prix augmente à chaque maillon et vérifier que les avantages prix sont bien répercutés jusqu'au consommateur. Elle enquêtera aussi sur les manœuvres engagées par les laboratoires pour entraver l'arrivée des génériques sur le marché, entre campagnes de dénigrement et accords avec les fabricants de génériques...