Info JDN : L'Île-de-France choisit Engie pour bâtir sa plateforme de données

Info JDN : L'Île-de-France choisit Engie pour bâtir sa plateforme de données Les filiales Ineo et Siradel de l'énergéticien français remportent cet appel d'offre à 6 millions d'euros pour développer une plateforme mélangeant open data, échanges de données privées et modélisation 3D.

Un an après avoir annoncé ses intentions, l'Ile-de-France s'apprête à passer à l'action. A la suite d'un appel d'offres lancé l'année dernière, puis d'un dialogue compétitif entre trois concurrents, la Région vient de choisir le consortium qui s’attellera au vaste chantier de sa plateforme de données. Il s'agit de l'alliance emmenée par Ineo, la filiale smart city d'Engie, accompagnée d'une autre propriété de l'énergéticien français, Siradel, spécialisée dans la modélisation 3D, ainsi que du cabinet de consultants Wavestone. Plusieurs start-up et PME vont également participer à la conception de cette plateforme, notamment OpenDataSoft, Dawex, Outscale, Wimi, LBMG et Utopies. Engie remporte un premier contrat de six millions d'euros qui couvrira les premières années d'un développement qui pourrait s'étaler jusqu'en 2030. Les deux autres consortiums en lice étaient menés par Capgemini et Accenture.

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"Notre objectif est de créer un concentrateur des données de la région, qui sont aujourd'hui fragmentées," explique Marie-Christine Dirringer, déléguée spéciale à la smart région en Île-de-France. La région va donc bâtir une grande plateforme regroupant plusieurs briques de services numériques. La première est celle de l'open data : on y retrouvera ses plus de 700 jeux de données, actuellement hébergés sur data.iledefrance.fr, ainsi que les données ouvertes d'autres collectivités de la région. L'Île-de-France veut aussi permettre l'échange de ses données qui ne peuvent être rendues publiques, mais pourraient permettre de créer de nouveaux services en les partageant entre quelques acteurs publics ou privés. De la même manière, des entreprises sont prêtes à communiquer des données aux collectivités, sans pour autant les mettre en libre accès en ligne. La région envisage même de prendre la main sur la création de ces nouveaux services en lançant des appels d'offre, lorsqu'ils entreront dans son domaine de compétences. 

Open data et échanges privés seront accompagnés d'une troisième brique : la création d'une maquette en 3D de toutes les collectivités de la région. L'objectif étant de créer un standard commun de modélisation 3D, de plus en plus utilisée par les collectivités dans la planification urbaine et par les entreprises de construction dans leurs réponses aux appels d'offre. Une première version de la plateforme, comportant les briques d'open data et de partage de données privées, sera livrée au premier semestre 2019. La modélisation 3D régionale, un chantier d'une toute autre ampleur, devrait prendre des années à émerger, en commençant par des expérimentations dans quelques villes.