Le paradoxe de l'IA : chatbots, croissance économique et défis de prédiction

L'IA stimulera la productivité et la croissance économique, créant de nouvelles opportunités d'investissement à long terme, comparable à l'essor d'Amazon et de Cisco.

La Banque fédérale de réserve d'Atlanta dispose d'un excellent outil qui permet de suivre la dynamique du PIB en temps réel - GDP Now. Les dernières données de cet indicateur, publiées le 1er septembre, ont enregistré une croissance phénoménale du PIB réel des États-Unis : 5,6 % pour une économie de 25,5 billions de dollars. Le PIB actuel peut différer des statistiques réelles : il s'agit d'une prévision basée sur de nombreux paramètres macroéconomiques. Pourtant, il souligne que rien ne laisse présager une récession à l'heure actuelle.

Le paradoxe de Jevons

En économie, il peut être difficile de prédire quoi que ce soit avec précision, car l'un des principaux éléments de l'activité économique est l'homme et son comportement, souvent irrationnel puisque la vie est pleine de paradoxes. Par exemple, le paradoxe de l'épargne : si l'on épargne au lieu de dépenser en période de crise, la demande diminuera, ce qui entraînera une baisse des salaires et un nouveau déclin économique. Parmi les modèles qui influencent positivement la productivité et la croissance économique, il y a le paradoxe de Jevons : si, grâce au progrès technologique, certaines ressources sont utilisées plus efficacement, cela peut conduire à une augmentation de leur consommation, plutôt qu'à une diminution. Cette idée contient la réponse à la principale question de l'année : l'introduction d'un chatbot doté d'éléments d'IA favorisera-t-elle le développement économique ou vice versa ?

Un exemple de la mise en pratique du paradoxe de Jevons est l'histoire de la consommation de charbon au 19e siècle : l'utilisation de plus en plus efficace de cette ressource a conduit à une augmentation de son utilisation dans divers domaines. Ce concept s'est également reflété dans le développement de la haute technologie. Lorsque IBM a fait la publicité de sa calculatrice électronique dans les années 1960, elle affirmait qu'elle pouvait remplacer 150 ingénieurs. Avec l'avènement de la nouvelle technologie informatique, la productivité n'a fait qu'augmenter et la demande d'ingénieurs s'est intensifiée. Seules la complexité des problèmes et la qualité de leur résolution ont changé. Ainsi, le discours selon lequel l'IA va laisser des individus au chômage et provoquer une stagnation économique ne repose sur aucune base solide pour étayer cette argumentation. Au contraire, les chatbots basés sur l'intelligence artificielle contribueront à accroître l'efficacité des entreprises. Cela nécessitera de plus en plus de puces électroniques pour les centres de données et des technologies basées sur l'IA qui seront utilisées par un nombre croissant de spécialistes dans différents domaines. 

Un potentiel de croissance très élevé

Un employé d'entreprise peut difficilement assembler un ordinateur ou créer un système d'exploitation, mais il utilise les deux pour résoudre ses tâches et problèmes quotidiens aussi rapidement et efficacement que possible. Il est donc logique aujourd'hui de souligner cette tendance, car le changement qualitatif dans le développement de la technologie de l'IA durera pendant des décennies. 

Aujourd'hui, lorsqu'on choisit une stratégie d'investissement à long terme, on ne peut se passer des entreprises liées à l'intelligence artificielle. À cet égard, NVIDIA est tout à fait capable de rivaliser avec Apple (AAPL) dans la course à une capitalisation de 10 000 milliards de dollars. Les investissements dans ce domaine peuvent désormais être comparés aux investissements dans Cisco (CSCO) ou Amazon (AMZN) au plus fort de la crise des dot-com : leurs actions conservent un potentiel de croissance très élevé à l'horizon de 20-30 ans.