Le rédacteur web est-il voué à être le parent pauvre du SEO ?

Bien que le domaine du SEO ait été en constante évolution depuis ses débuts, et qu’il continue d’évoluer à l’heure actuelle, les fondamentaux demeurent relativement inchangés et le contenu reste une composante nécessaire pour un référencement réussi.

Pour autant, et malgré donc ce caractère indispensable, le métier de rédacteur web pour le SEO demeure largement mal considéré par les décideurs, dont la plupart ont longtemps cherché avant tout à diminuer les coûts en délocalisant cette prestation dans des pays étrangers où le français reste très pratiqué - on pensera notamment à Madagascar qui, les années passant, reste florissante sur le domaine de la rédaction web à destination du marché français, de même que certains pays du Maghreb.
Dans un tel contexte, on peut dire que le métier de rédacteur web, a fortiori lorsqu’il a un fort objectif SEO, est souvent difficile à “vendre” auprès des responsables webmarketing ou même des référenceurs, qui eux aussi comparent les coûts et peuvent avoir tendance à s’orienter vers la délocalisation à moindres frais quand ils le peuvent, alors qu’ils n’auront pas forcément ce réflexe pour des prestations jugées plus techniques et à plus forte valeur ajoutée, comme le développement, le graphisme, ou encore la gestion de campagnes marketing (bien qu’il soit possible de faire ces prestations en offshore également).
Considéré souvent comme le parent pauvre du SEO, le rédacteur web peut-il néanmoins tirer son épingle du jeu dans le contexte actuel ? Quels avantages mettre en avant pour justifier un coût parfois important et dont le retour sur investissement est, par définition, difficilement quantifiable ? Fort heureusement, il existe quelques pistes intéressantes pour le rédacteur web désireux d’améliorer son horizon.

Les plateformes pour Freelance
Dans un premier temps, la plateforme de mise en relation entre entreprises et freelance constitue le levier le plus simple à utiliser, mais aussi l’un des moins gratifiants.
Simple à utiliser : il suffit de s’inscrire, se présenter et - en fonction de la plateforme - il faudra proposer ses services ou piocher dans une liste de textes à écrire. La plupart du temps, afin de valider ses compétences, des tests sont réalisés et le rédacteur web est associé à un niveau de qualification, duquel dépend sa rémunération.
Peu gratifiant : le rédacteur est noyé dans la masse des freelances qui se bousculent et forment une concurrence parfois féroce, et bien souvent il s’agit d’abattre un travail de masse à un coût relativement modeste.
Ce type de plateforme bien connu (Textbroker, Greatcontent, Malt…) peut néanmoins mettre le pied à l’étrier lorsqu’on débute, mais bien souvent le rédacteur web souhaitera s’orienter vers un autre type de fonctionnement pour évoluer.

Quitter sa plateforme pour … faire quoi ?
Lorsqu’on est rédacteur web et qu’on est habitué au fonctionnement d’une plateforme, il pourrait paraître confortable d’y rester, en opérant dans un environnement maîtrisé. Toutefois, lorsqu’on interroge les rédacteurs freelance qui ont finalement opté pour ”autre chose”, la plupart mettent en avant la nécessité d’améliorer leurs conditions de travail et surtout de pouvoir faire un travail plus qualitatif, notamment en travaillant directement au contact de leurs clients finaux de manière plus proche, ce qui permet de proposer une prestation de qualité, adaptée aux besoins du client.

Il existe toutefois peu d’alternatives aux plateformes traditionnelles. Les rédacteurs web freelance qui parviennent à se constituer une clientèle par leurs propres moyens sont sans conteste ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Sans parler de rythme ou de charge de travail, ces rédacteurs peuvent mettre en place une vraie relation de confiance avec leurs clients, et travailler sur l’aspect qualité.

Car si bien souvent les clients souhaitent améliorer leur référencement naturel par le biais de la rédaction, à l’instigation du responsable SEO, il n’est en général pas dans leurs priorités “naturelles” de rajouter des textes de plusieurs centaines ou milliers de mots sur les pages de catégories de leur site e-commerce. Un rédacteur web expérimenté pourra donc mettre l’accent sur la qualité pour mieux se vendre :

  • qualité vis-à-vis des règles d’orthographe et de grammaire : les responsables de sites e-commerce qui veulent donner une image de sérieux à leur entreprise recherchent la perfection à tous points de vue (description des produits, images, et donc aussi tous les textes de manière générale), et par conséquent il leur est nécessaire de ne pas laisser apparaître trop de fautes d’orthographe sur leur site ;
  • qualité de l’information : le rédacteur freelance qui a la possibilité de prendre le temps de bien faire les choses peut se renseigner sur un secteur d’activité, sur des produits dont il n’avait bien souvent jamais entendu parler avant, afin de proposer des textes crédibles lorsqu’ils sont lus par des humains. Ce point est particulièrement vrai sur un site B2B, où les clients sont aussi des professionnels parfois très exigeants et pointilleux. La réputation d’un site marchand B2B peut tout à fait se jouer sur la qualité de l’information qu’il fournit à ses clients ;
  • qualité vis-à-vis du SEO : un rédacteur web expérimenté doit être en mesure d’apporter une plus-value en termes de SEO, par une recherche sémantique et l’utilisation d’outils appropriés, dans le but d’améliorer la qualité des textes par rapport aux moteurs de recherche. Les notions de cocon sémantique, métamots, et l’utilisation d’outils comme 1.fr et cocon.se entrent dans le domaine de compétence d’un rédacteur web SEO expérimenté et constituent d’importants atouts.

Pour celles et ceux qui n’ont pas l’envie ou la possibilité de travailler de manière aussi directe avec leurs clients, il reste une alternative qui dispose de certains avantages pour laisser libre cours à sa plume sans contrainte : la marketplace de textes.

Vendre ses textes en direct : le bon compromis ?

Par nécessité ou parfois par choix, un freelance ne souhaite pas s’impliquer directement et durablement auprès de ses clients, mais sa passion de la rédaction lui impose toutefois de s’orienter vers une voie plus libre que celle que propose une plateforme de rédaction classique.

Cette catégorie de rédacteurs aux besoins et envies particuliers cherche en effet à avoir à la fois une maîtrise de son travail la plus importante possible, tout en conservant quand même les débouchés nécessaires à la vente dudit travail. La marketplace Wriiters, qui a récemment vu le jour, permet aux rédacteurs de répondre à ces deux impératifs. Le principe est à la fois novateur et simple : sur la base d’un site e-commerce, Wriiters permet à une personne d’ajouter son propre catalogue de “produits” (des textes, donc), et ce sans aucune contrainte : chaque rédacteur est libre de choisir ses thèmes d’écriture, sa langue (principalement FR au moment de la publication de cet article) la taille et la qualité des textes, et surtout leur prix.

Cette grande liberté permet à chacun de procéder de la façon qu’il estime nécessaire pour s’épanouir dans son travail. Après tout, si une personne est experte sur un sujet donné, et qu’elle souhaite proposer à la vente un texte de 3 000 mots ou davantage, au prix qu’elle pense être juste eu égard à la qualité du travail et du temps passé, pourquoi pas ? Force est de constater que les clients y trouvent également leur compte, si l’on en croit la vitesse de vente de certains articles, ainsi que les notes et avis donnés sur les rédacteurs.

L’utilisation d’une telle plateforme de vente en direct de textes nécessite toutefois une certaine rigueur et n’est pas forcément à recommander aux rédacteurs qui débutent leur activité. Il faut en effet proposer des textes dont la qualité est équivalente à ceux qui sont déjà proposés par des rédacteurs parfois expérimentés, à la fois sur les sujets abordés, mais aussi sur le côté littérature et l’aspect SEO. Pour parvenir à se faire une clientèle et vendre ses articles, il convient d’être particulièrement méticuleux et d’étudier la gamme de prix dans laquelle on évolue en termes de nombre de mots, de qualité de l’expertise, et du domaine.