Spiga, ultra portable français, tourne sous Windows XP

SagemCom va lancer le plus petit des ultras portables, associant les qualités d'un smartphone à celles d'un netbook. Mais le prix est il une trop grande barrière à l'entrée ?

Il n'y a pas si longtemps encore, évoquer au détour d'une conversation l'existence d'un PC pesant 350 grammes doté d'un écran tactile LCD de 4,8 pouces et fonctionnant sous Windows XP pouvait s'apparenter à un rêve. Mais du rêve à la réalité, SagemCom - anciennement Sagem - vient allègrement de franchir le pas.  

Proposant un terminal mobile à mi-chemin entre un smartphone et un netbook, le constructeur français tente un retour en scène osé en proposant Spiga, le plus petit ultra portable au monde. Avec sa taille de guêpe de 16 cm de largeur, 9,4 cm de hauteur et 1,86 cm d'épaisseur, ce PC appartient plus exactement à la famille des UMPC, pour Ultra Mobile PC.

Le Spiga embarque un processeur Intel Atom Z510 cadencé à 1,1 Ghz, réputé pour être économe en énergie et capable de fonctionner sur une durée maximale (théorique) de 5 heures. Sachant toutefois qu'en utilisation intensive et multimédia, la barre des 3 heures d'autonomie devrait être bien vite atteinte.

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Le Spiga de SagemCom sortira courant novembre au prix de 499 euros © SagemCom

Doté d'une mémoire vive de 512 Mo de mémoire DDR2 - assez éloignée du standard actuel sur les mini-PC qui avoisine très souvent avec 1 Go voire 2 Go - le Spiga est toutefois épaulé par une mémoire Flash de 8 Go fournie par défaut. Cette dernière est d'ailleurs extensible à 24 Go par le biais d'une carte de type microSD / microSDHC.

En termes d'interface utilisateur, le Spiga laisse le choix à l'utilisateur qui pourra naviguer dans un fichier Word ou Excel via le clavier Azerty 56 touches du terminal ou bien grâce au stylet fourni et directement hérité des BlackBerry et autres Palm de la première heure.  

Le positionnement prix de 499 euros du Spiga jouera-t-il en sa défaveur ?  

Côté accessoires et connectique, SagemCom n'a pas fait les choses à moitié avec un microphone et une webcam de 1,3 Mpx incorporés. Certes, il ne faudra pas s'attendre à une performance technique et un rendu époustouflants, mais effectuer une conférence Web sur le Spiga pourra bien servir à titre de dépannage. Le terminal est en outre compatible avec les normes réseaux 3G+ ainsi que le Wi-Fi 802.11 b/g.

Disponible dans une poignée de jours au prix de 499 euros, le Spiga apparaît comme une initiative intéressante. Pas seulement en raison de son origine hexagonale tendant à prouver que la France est encore capable de faire preuve d'innovation technologique dans un secteur largement dominé par les constructeurs américains et asiatiques, mais pour sa proposition de valeur intrinsèque.

Plus polyvalent qu'un smartphone (système d'exploitation Windows XP oblige) et plus léger que le plus petit des ordinateurs portables, le Spiga a sans doute une carte à jouer. D'autant que ce marché est prédit à un avenir radieux à en croire le cabinet d'études ABI Research. Ce dernier prévoit en effet que pas moins de 385 millions de terminaux ultra portables (tablet PC, smartphones, UMPC...) soient commercialisés à horizon 2014. Tous les espoirs sont donc permis.