(Article modifié le
26/03/01) Présent sur cinq galeries marchandes
de portail au cours de l'année 2000, le marchand de
produits culturels et numériques Digitall,
filiale de
Lagardère Médias, ne s'affiche plus, en ce début
d'année 2001, que sur quatre d'entre elles : celles
de Canal
+, Yahoo!
Shopping, eTF1,
et Club-Internet,
le fournisseur d'accès rattaché à Lagardère Interactive
Broadband (filiale multimédia du Groupe Lagardère).
Rentabilité
oblige, le marchand a entrepris de privilégier les
portails ayant une cible proche de la sienne et qui étaient
disposés à s'engager dans une véritable
relation commerciale. Pour Bertrand Lamberti, directeur marketing
et communication, cela signifie des actions de partenariat
qui vont au delà d'une simple présentation de
produits, la garantie d'une certaine forme d'exclusivité,
et un mode de rémunération non plus basé
pour l'essentiel sur un loyer, mais sur des commissions réalisées
sur les ventes. Dans ce cadre, si Multimania,
le portail de communauté a été le abandonné,
c'est moins parce qu'il n'était pas un bon agent de
trafic, que parce que le taux de transformation était
insuffisant.
"Aujourd'hui,
précise Bertrand Lamberti, les espaces shopping sont
davantage un moyen pour les portails de compenser leurs pertes
en termes de recettes publicitaires qu'un véritable
espace commercial qui nous renvoie du trafic." Sans préciser
de chiffres, Bertrand Lamberti indique seulement qu'en termes
de trafic et de part dans le chiffre d'affaires de la société,
la contribution des galeries marchandes est assez faible.
Même si Yahoo demeure un partenariat intéressant
pour le marchand en raison de son audience (375 millions de
pages vues fin 2000) et de sa notoriété internationale,
son mode de fonctionnement retient les internautes (Lire l'article
du JDNet du 13/03/01). Digitall ne bénéficie
qu'indirectement du trafic que génère la galerie
puisque seuls les internautes achetant des produits sont dirigés
vers le site. Quant au taux de transformation, il demeure
inférieur à ce qu'il est sur Digitall.fr, où
il atteindrait 5%. Des chiffres minimes face aux 15% du chiffre
d'affaires générés par les 500 affiliés
du site.
De fait,
le marchand de produits culturels et numériques veut
s'orienter vers des portails qui lui permettront de générer
un trafic plus qualifié et plus acheteur. Pour concrétiser
cet objectif, le fait de pouvoir négocier une période
de test, comme avec eTF1, afin de mesurer le degré
d'adéquation de sa cible avec celle du portail, est
un plus, selon le responsable marketing. Participer à
l'animation du portail , grâce à une sélection
de produits, également. A ce titre, la solution d'intégration
des boutiques proposée par Yahoo! Shopping (Lire l'article
du 13/03/01) est jugée un peu trop lourde à
gérer par Bertrand Lamberti. Par opposition, celle
de TF1, proposant à partir d'une sélection de
produits une contextualisation de l'offre de ses partenaires,
est perçue comme étant beaucoup plus souple
(Lire l'article
du 19/03/01).
En 2000,
le site déclare avoir dépensé un peu
moins d'1 million de francs pour assurer sa présence
sur cinq espaces shopping. Un montant généré
à 90 % par des commisions sur les ventes. Ce modèle,
basé sur celui que le marchand a su mettre en place
avec Yahoo, où il paie un loyer mensuel, mais pas de
pas de porte, Digitall espère le voir se généraliser.
"2001,
sera pour nous une année test", ajoute Bertrand
Lamberti, qui souhaite voir l'attitude des portails évoluer
progressivement.
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