Ces derniers temps, neaucoup
d'échos bruissent autour d'un éventuel
rachat par Trader.com,
groupe international de presse spécialisé
dans les petites annonces (propriétaire de La
Centrale en France), des activités de la Comareg,
une entité spécialisée dans l'édition
de journaux gratuits (dont Bonjour) de Vivendi Universal
Publishing, qui devrait être prochainement cédée.
"Nous n'avons pas entamé de discussions
particulières avec la Comareg, affirme Didier
Breton, PDG de Trader.com France. Mais nous sommes attentifs
à l'évolution du marché."
Loot, la publication britannique de petites annonces
détenue par l'annuaire Scoot.com (lire l'article
JDNet de ce jour), ferait également l'objet d'une
attention particulière de la part de Trader.com.
Jeudi dernier, le groupe coté au Nasdaq et au
Premier Marché de la Bourse de Paris, a communiqué
ses résultats pour le deuxième trimestre
2001. Son chiffre d'affaires consolidé s'élève
à 108,7 millions d'euros, soit une progression
de 12,8% par rapport à la même période
l'année dernière (96,8 millions d'euros).
Pour le premier semestre 2001, le CA consolidé
du groupe progresse de 14% à 205,1 millions d'euros
(contre 179,4 à la même période
l'année dernière). De son côté,
le chiffre d'affaires Internet a progressé de
60% au deuxième trimestre à 6,9 millions
d'euros, contre 4,3 millions d'euros en 2000. C'est
la France et le Canada qui tirent les résultats
Internet vers le haut. Ces deux pays représentent
respectivement 25 et 27% du CA Internet du deuxième
trimestre. Cette hausse des activités online
semble être le fruit d'une
restructuration lancée en début d'année
sur le pôle Internet. Celle-ci s'est concrétisé
par la suppressions de sites et de postes avec le licenciement
de 275 personnes au niveau mondial.
"Les résultats Internet sont encourageants
en France, estime Didier Breton. Notre business repose
sur plusieurs lignes de revenus : la publicité
en ligne, les annonces payantes, qui sont en bonne croissance,
et les revenus tirés des concessionnaires automobiles
et immobiliers, qui mettent leur mini-site sur nos services
en ligne". D'autres services payants devraient
être prochainement mis en place en France, comme
la consultation des annonces les plus récentes
en surtaxant la connexion Internet. Le système
a déjà été mis en place
sur les sites espagnols et hollandais de Trader.com.
Sur l'Hexagone, le manager
est globalement satisfait du développement des
sites Trader.com. Le site phare est celui de La Centrale,
une marque traditionnelle, qui a récemment fait
l'objet d'un rajeunissement notamment sur Internet (lire
l'article
JDNet du 29/03/01). Le site de rencontres NetClub.fr
est également considéré comme "extrêmement
puissant" selon Didier Breton. Il vient d'entrer
dans le classement Cybermétrie et se situe à
la 25ème place avec une audience de 1,8 million
de visites. Le site devrait prochainement s'enrichir
et développer des fonctionnalités de voix
sur IP. Si le site J'annonce.fr devrait être relancé
à la rentrée, le sort du portail immobilier
Nexdom reste, en revanche, incertain alors que son "business
model" a été récemment revu
en profondeur (lire l'article
JDNet du 23/04/01). "C'est un modèle Internet
difficile qui dégageait beaucoup de pertes. Nous
allons voir dans les prochains mois si nous sommes capables
de repositionner ce service en ligne", commente
Didier Breton. Reste toutefois une épée
de Damoclès au-dessus de tous les sites Internet
de Trader.com : ils doivent être au point mort
au premier semestre 2002.
Bien qu'il soit considéré comme une activité
"stratégique" pour le groupe, Internet
fait pourtant moins rêver ses dirigeaats. Trader.com
a ainsi entamé une réflexion globale sur
un changement de dénomination. En effet, sa marque
ombrelle ne reflète pas la réalité
économique du groupe : la grande majorité
des revenus est tirée des publications papiers.
"Les marques locales, comme la Centrale, sont importantes.
Notre groupe doit passer par une phase de repositionnement
stratégique et doit prouver au marché
qu'il est capable de générer du cash flow",
commente Dider Breton. Le groupe dispose aujourd'hui
de 294 publications et de 59 sites dans le monde.
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