E-Commerce
Le secteur du voyage en ligne américain se prépare au trou d'air
En première ligne depuis les attentats, le secteur du voyage enregistre une baisse d'activité située entre 35 et 45%. --> (Lundi 24 septembre 2001)
         
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Le langage militaire parle de dommages collatéraux. L'économie lui préfère la notion de trou d'air sur fond d'incertitude. Peu importe, le secteur du voyage y est. Depuis le 11 septembre, jour où le transport aérien a vécu ses minutes les plus terribles en direct et sur les télévisions du monde entier, le secteur du voyage ne cesse de plonger. Dernière victime en date sur Internet : le site américain Biztravel.com, spécialisé dans les voyages d'affaires, qui a décidé de cesser ses activités jeudi dernier.

Parmi les autres acteurs américains du voyage en ligne, les répercussions tout aussi sont nombreuses. Il y a de quoi : le GDS Amadeus (24,9% de parts de marché, source Garrett Communications) a constaté dans les jours qui ont suivi les attentats une baisse de 74% sur les réservations de billets d'avion. Aux Etats-Unis, l'American Society of Travel Agents chiffre à 51 millions de dollars par jour les pertes enregistrées depuis le 11 septembre. Dans ces conditions, les pure-players du voyage ont tous vu leurs ventes plonger de 35% ou 45%. C'est le cas de Travelocity, d'Expedia (en cours de rachat par USA Networks) ou encore de Priceline. Ce dernier a déjà réajusté ses prévisionnels pour le troisième trimestre 2001. Au lieu de tabler sur un chiffre d'affaires supérieur à 340 millions de dollars, Priceline s'attend désormais à un résultat compris entre 280 et 300 millions de dollars.

10% des billets d'avion sont vendus en ligne

Le schéma est pourtant classique, déjà rencontré lors de la guerre du Golfe en 1991. Chaque événement majeur militaro-politique déstabilise le secteur du voyage. Dans un premier temps, sous le régime de la crainte, la réticence des particuliers, mais aussi des entreprises, à se déplacer marque un brutal coup de frein pour les voyagistes. Dans un second temps, si la crise se voile d'économie, ce sont alors les budgets consacrés aux déplacements qui fondent.

Or, depuis 1991, une chose a modifié ce secteur : l'Internet. Car dans le domaine du commerce électronique, le voyage se taille la part du lion. En France, selon Benchmark Group (éditeur du JDNet), le voyage pèse 47% du chiffre d'affaires généré en BtoC. Aux Etats-Unis, le phénomène est comparable avec 38,5% de part de marché (source Forrester Research). Au total, selon PhoCusWright, 10% des billets d'avion vendus dans le monde seraient ainsi écoulés par Internet.

Les compagnies arrêtent leurs
e-promotions

Mais si le marché existe, sa rentabilité est souvent lointaine et sa concurrence exacerbée. Pour bon nombre de pure-players, à l'image de marque encore floue et aux soutènements financiers fragiles, la question de la survie se pose si le trou d'air actuel se prolonge. Parmi les poids-lourds, le constat est également délicat. Afin d'attaquer le marché de la vente en ligne, tout en adaptant leur système d'information, les grandes compagnies aériennes comme United Airlines, British Airways ou Air France ont programmé des investissements supérieurs au milliard de francs.

Or, dans les mois qui viennent, chaque million pourrait être précieux et difficile à justifier face à des plans sociaux. Signe de cette interrogation naissante : plusieurs compagnies américaines (TWA, US Airways, Continental Airlines, American Airlines...) ont d'ores et déjà suspendu leurs tarifs promotionnels réservés au Net.

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
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