Les internautes aiment décidément Google... En progression spectaculaire et permanente sur l'audience, la marque - pourtant une des plus récentes de notre panel - remporte tous les suffrages et décroche une nette première place et 4,41 points sur 5 en note d'image. Efficacité, simplicité, rapidité : la magie Google fait son effet. Plus globalement, les marques Internet ont la cote avec 12 griffes virtuelles sur 20 qui obtiennent des notes supérieures à la moyenne (3).

Le trio de tête est composé de trois "pure players" américains qui procèdent tous de la "Google touch" avec, derrière le moteur, Yahoo et Amazon, deux spécialistes de l'interface épurée et de la qualité de service. Le premier français est Wanadoo, qu'on n'attendait pas à si belle fête : dans les classements de fournisseurs d'accès, la filiale de France Télécom est régulièrement sanctionnée. Ses vastes et permentes campagnes de promotion permettent apparemment de compenser les effets négatifs d'une maison-mère régulièrement accusée par les internautes de freiner le développement de l'Internet en France. En revanche, Free, prisé de la communauté internaute, arrive à se glisser dans le top 5.

Coté marques "mal notées", on trouve eBay probablement pénalisé par son passage récent en mode payant et son arrviée tardive sur le marché ; les deux compères de l'hyper en ligne, Houra et Ooshop, tous deux également affectés par les difficultés extrêmes qu'il y a à assurer une logistique de qualité dans leur secteur ; Tiscali qui mettra du temps à apurer les passifs nés de ses absoprtions multiples, AOL toujours pénalisé au sein de la communauté internaute par sa logique propriétaire et enfin Vizzavi, dernier de la classe : la créature de Vivendi-Vodafone confirme là son échec commercial dans un paysage "mobile" très dégradé.

Popularité ne fait pas forcément longévité. Pour chacune des 20 marques sélectionnées, les répondants étaient aussi invités à indiquer si, selon eux, elles étaient amenés à durer ou si elles allaient disparaitre... La question n'est pas innocente puisque le vaste mouvement de concentration que secteur Internet connait depuis 18 moins via des acquisitions ou des dépôts de bilan a rendu les entreprises du secteur fragiles aux yeux des consommateurs.

La confiance dans l'avenir des principales marques Internet est relative mais au final assez forte : pour plus d'une marque sur deux (11 sur 20), la moitié des répondants au moins se sont montré optimistes. Les favoris de coeur (Google encore) sont naturellement distingués mais des analyses "de raison" font remonter des marques mal notées en haut du classement : plus de 80 % des répondants pensent que AOL et MSN sont sur le marché pour longtemps. La puissance et la détermination des entreprises éditrices (respectivement AOL Time Warner et Microsoft) et la qualité objective des produits et services y sont naturellement pour beaucoup.

Coté FAI, le bien-aimé Free ferait en revanche logiquement les frais d'une concentration encore inachevée sur le marché des fournisseurs d'accès. Le scepticisme règne aussi sur le sort des cybermarchés : les multiples fermetures qui ont affecté le secteur jettent le doute sur la viabilité du modèle. Malgré leurs succès d'audience deux "poids plumes" comme Caramail ou Auféminin ne devraient pas résister, selon les répondants, aux logiques marketing ou économique, le premier pour réintégrer logiquement sa maison-mère Lycos, le second pénalisé par les doutes sur qui règent le modèle de la publicité en ligne. Quant au dernier de la liste, c'est à nouveau Vizzavi. Notre enquête a été réalisée plusierus semaines avant que le Financial Times n'indique (lire notre article) que Jean-Marie Messier envisageait de se défaire de son portail multi-accès, décidément bien encombrant....