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La justice conforte l'Afnic dans le blocage des URL
Les URL bloqués par l'Afnic le resteront. La justice a donné raison à l'association et débouté EuroDNS de sa demande.   (16/12/2004)

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Le feuilleton continue, mais touche peut-être à sa fin. Le registrar EuroDNS et son représentant Laurent Nunenthal ont été condamnés par le juge des référés dans l'affaire des noms de domaines bloqués par l'Afnic (lire l'article du 16/11/04). Les URL qui posaient problème devront être restituées aux sociétés qui en ont fait la demande et qui s'estimaient lésées et EuroDNS devra publier le texte de la décision sur la moitié de sa page d'accueil et verser 4.000 euros à l'Afnic (Association française pour le nommage Internet en coopération).

Le tribunal de grande instance de Versailles a jugé que le registrar avait eu un comportement contraire à la charte de nommage, sans toutefois se prononcer sur le fond. Il a donc débouté la société de sa demande de dommages et intérêts. EuroDNS réclamait 75.000 euros à l'Afnic, pour le préjudice subi par ses clients dont le nom de domaine reste bloqué. L'association qui gère l'enregistrement des noms en ".fr" demandait, elle, 15.000 euros pour non respect de la charte dont les prestataires sont signataires.

"Le tribunal nous a donné raison sur deux points importants, affirme Eric Barbry, avocat de l'Afnic. Il a conclu que notre décision de bloquer temporairement les 4.500 noms de domaines était justifiée et que nous avions respecté la procédure." De son côté, le registrar considère que le tribunal ne l'a pas qualifié de cybersquatteur et regrette l'absence de dialogue avec l'Afnic. "Dans cette histoire, ils nous ont considérés comme un adversaire, pas comme un partenaire contre le cybersquatting", déplore Xavier Buck, directeur général d'EuroDNS.

Le registrar n'a pas l'intention de faire appel de la décision. Les noms étant bloqués jusqu'au 22 janvier, un appel amènerait les protagonistes au-delà de cette date. Pour autant, ce conflit n'est peut-être pas terminé. EuroDNS n'a pas abdiqué sur le fond et souhaite soulever le problème de l'ouverture du ".fr" aux sociétés étrangères.

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Une action sur le fond est d'ailleurs en cours, et d'autres pourraient être intentées devant les juridictions françaises et européennes. "La France est le seul pays à ne pas avoir ouvert complètement son extension, ni aux personnes physiques, ni aux sociétés étrangères, dénonce Xavier Buck (lire l'article du 14/12/04). Pour mener ce combat, plusieurs solutions sont envisageables, par le biais judiciaire ou associatif." L'Afnic se veut sereine sur ce point. Pour Eric Barbry, "il s'agit de noyer le poisson. EuroDNS essaie de contourner le principe de territorialité."

 
 
Nicolas RAULINE, JDN
 
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