(Modifié le 04/02/2005 à 16:16) En 2004, la plateforme en ligne de la Française des Jeux
a réalisé 29 millions d'euros de revenus, soit
3,6 fois plus qu'un an plus tôt. Une croissance spectaculaire
qui s'explique par le lancement sur Internet de deux jeux populaires
: le Loto et Euromillions qui ont généré
sur la période près de 40 % du chiffre d'affaires
online de la société. Malgré tout, Internet
représente désormais seulement 0,3 % du produit
brut global de la loterie d'Etat et n'est pas encore un support
rentable.
| Le
portail de la Française des Jeux en chiffres |
|
29
millions
|
d'euros
de revenus réalisés en 2004,
contre moins de 8 millions un an plus tôt
|
|
0,3 %
|
C'est
la part du chiffre d'affaires global réalisé
sur le Net en 2004
|
|
40 %
|
des revenus
sont générés par le Loto et Euromillions
|
|
5,8
|
euros
dépensé en moyenne
|
|
1
million
|
d'euros
gagné au Loto par un joueur en ligne le 19 janvier
dernier
|
|
500.000
|
gagnants
en 2004 dont un à 1 million d'euros au Loto le
19 décembre
|
|
50.000
|
joueurs
par semaine
|
|
350.000
|
comptes
ouverts depuis 2001, la moitié étant actifs
|
|
1,6
million
|
de visiteurs
uniques en décembre 2004 (source : Nielsen//Netratings)
|
| Source
: Déclarations de la Française des Jeux,
janvier 2005 |
"Nous
ne devrions pas être profitable avant 2007, indique Etienne
Baudec, responsable marketing multimédia à La Française des
Jeux. Les coûts de notre plateforme, qui requiert un haut
niveau de fiabilité et de performance, sont très
élevés." Autres dépenses importantes
: les gains reversés aux gagnants en ligne qui n'étaient
pas moins de 500.000 l'année dernière. Le plus
chanceux d'entre eux aura touché, le 19 décembre,
plus d'un million d'euros au Loto.
La loterie d'Etat ne lésine pas non plus sur les moyens
pour stimuler l'audience de sa plateforme. En 2004, elle s'est
dotée d'un budget de communication online de plusieurs centaines de milliers d'euros, pour financer notamment ses opérations marketing.
Principales actions menées : des campagnes d'e-mailing,
un réseau d'affiliés dont la gestion est confiée à Cibleclick, et un réseau de partenaires,
parmi lesquels Wanadoo, AOL et Yahoo, eux aussi rapporteurs de trafic.
La Française des Jeux lance également des campagnes
publicitaires pour promouvoir ses jeux en ligne. On lui doit
notamment la campagne "Collectif des riches" pour
le lancement d'Euromillions, laquelle a connu un fort succès
(lire l'article
du 26/02/2004) et a été récompensée
aux Clics d'or 2005.
La meilleure récompense de la plateforme de jeux reste
néanmoins la progression régulière de
son trafic qui a dépassé, en décembre
dernier, 1,6 million de visiteurs uniques, selon Nielsen//Netratings.
Certes, une majorité de ces internautes se connectent
uniquement pour consulter le résultat des tirages du
loto. Mais ils sont tout de même près de 50.000
à jouer en ligne chaque semaine. Leur panier moyen
: 5,8 euros.
Cette année, la société souhaite poursuivre
ses efforts marketing afin de convaincre les joueurs que la
dématérialisation du jeu arrête encore ou
ceux qui ne connaissent pas encore le site Fdjeux.com. Elle
a pour cette raison augmenté son budget de communication
online en 2005. Depuis peu, la Française
des Jeux est également confrontée à un
autre obstacle : l'arrivée du britannique Sportingbet
sur le marché français (lire l'article
du 01/10/2004), avant même sa libéralisation
qui n'est d'ailleurs pas d'actualité. |
Dossier 
