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La 3G française devra attendre la télé pour décoller
Selon Carat TVMI, la 3G sera portée par l'usage de la vidéo à la demande. La France devrait passer le cap des 10 millions d'abonnés à l'horizon 2009.   (22/02/2005)

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La 3G connaît un démarrage lent mais qui pourrait s'accélérer dès l'année prochaine. L'étude sur la téléphonie de troisième génération réalisée par Carat TVMI confirme la tendance du marché. La société d'analyse a réalisé un panorama des services 3G dans le monde, avec un focus sur trois pays, la France, le Japon et la Corée du Sud. Principale conclusion de cette enquête : l'Internet mobile ne devrait se développer massivement qu'avec l'arrivée de la norme DVB-H qui permettra de distribuer de la vidéo en broadcasting. Celle-ci devrait arriver courant 2006, les premières expérimentations démarrant tout juste (lire la brève du 15/02/05).

En attendant la norme DVB-H, Carat TVMI juge "envisageables" les prévisions actuelles des deux opérateurs 3G français, SFR et Orange. Fin 2005, le nombre total d'abonnés français en téléphonie avancée pourrait, dans la fourchette haute, atteindre 1,5 million, 3G et Edge inclus. Mais si l'on prend les prévisions basses de l'étude, on resterait loin du compte, avec un total de 600.000 abonnés chez l'ensemble des opérateurs, alors qu'Orange table à lui seul sur 500.000 clients.

Le vrai démarrage de l'Internet mobile pourrait, dès lors, se situer en 2006, pour atteindre entre 10 et 13 millions d'abonnés en France à l'horizon 2009, ce qui représenterait de 18 à 30 % du parc mobile. Selon les évaluations de Carat TVMI, environ 30 % des abonnés 3G seraient alors des utilisateurs actifs des services de télévision et de vidéo mobiles.

Cette projection se base sur le scénario actuellement en place en Extrême-Orient. Au Japon, sur un parc mobile de 85 millions de téléphones, 30 % sont déjà des terminaux 3G et 8 millions d'abonnés sont des utilisateurs réguliers de l'Internet mobile. Les consommateurs y plébiscitent le téléchargement de vidéo à la demande, avec une forte attente pour l'information, puis pour le divertissement.

Une vraie croissance de l'Arpu

Même constat en Corée du Sud, où le nombre d'utilisateurs 3G est à peu près identique : 8 millions, mais cette fois sur un parc mobile de 36 millions, dont 31 millions compatibles à l'Internet mobile. Là encore, la vidéo à la demande est le service le plus populaire, puisqu'il représente 50 % du trafic 3G. Ces nouveaux usages tirent vers le haut l'Arpu (le chiffre d'affaires moyen par utilisateur), la part des services multimédias représentant en Corée du Sud 28 % de la facture moyenne d'un abonné.

En Asie toujours, les principaux utilisateurs de ces services restent les jeunes, la majorité ayant moins de 30 ans. Des jeunes qui développement de nouveaux comportements de consommation face à la vidéo mobile. 73 % des consommateurs asiatiques citent ainsi les gares et les transports comme lieux de consommation de la vidéo sur mobile.

"Ces perspectives suscitent toutefois des interrogations, souligne Muriel Arnould, directrice générale de Carat TVMI, notamment sur la détention des droits. On peut s'attendre, par exemple, à une vraie lutte entre les chaînes de télévision et les opérateurs mobiles sur la question des droits de retransmission du sport. Pour les autres formats, ce sera plutôt une lutte entre les chaînes et les producteurs." Reste que pour l'heure les opérateurs mobiles apparaissent en position de force sur ce terrain, les chaînes ne semblant pas vouloir se lancer comme opérateurs. Seule M6 envisage à terme de devenir MVNO (lire l'article du 14/02/2005), tandis que TF1 a démenti vouloir entrer sur le marché. Dès lors, Carat TVMI penche pour l'apparition, avec l'essor du marché, de petits acteurs dans la fourniture de contenus mobiles.

Autre interrogation : le modèle économique qui sera choisi. "Le problème de la facturation devra être réglé rapidement, affirme Muriel Arnould. Actuellement, celle-ci est trop confuse." Les premières offres des opérateurs font coexister des paiements à la session, au téléchargement, au volume, distingue les heures creuses et les heures d'affluence... La solution pourrait venir du prix unique sur tous les services mobiles. Ue formule déjà mise en place par Three en Suède et par Sprint aux Etats-Unis.

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Enfin, l'étude révèle le fort potentiel du marketing mobile. La manne publicitaire représenterait déjà 52 millions de dollars en Corée du Sud pour l'année 2003 et pourrait monter à 400 millions dès 2006. Parmi les formats déjà utilisés : les bannières sur mobile, les publicités vidéos, qui se téléchargent automatiquement quand l'utilisateur ne se sert pas de son terminal, ou encore le couponing avec des bons de réduction sur mobile. En France, ce marché serait encore sous-développé : seule une trentaine d'annonceurs auraient réalisé une campagne de marketing mobile en 2003, presque tous choisissant la voie du SMS.

 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
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