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Sabre prend une option sur Lastminute
Le groupe américain, propriétaire de Travelocity, a fait une offre de rachat du groupe Lastminute pour 548 millions d'euros, relançant le processus de consolidation dans l'e-tourisme.   (13/05/2005)

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Le bruit courait déjà depuis longtemps parmi les acteurs de l'e-tourisme. Sur un secteur en pleine consolidation, Lastminute.com faisait de plus en plus figure d'acteur isolé et, à ce titre, suscitait de nombreuses convoitises. Le dénouement de la situation est venu finalement du groupe américain Sabre Holdings, propriétaire du GDS du même nom et de l'agence en ligne Travelocity. Le groupe a fait, jeudi 12 mai, une offre amicale de rachat à Lastminute, pour un montant de 577 millions de livres sterling (848 millions d'euros), soit 165 pences par action. Cette opération sera conduite dans les mois qui viennent par Travelocity Europe Limited, une des filiales européenne de Sabre, le rachat ne devant être effectif qu'à la fin du mois de juillet, même si le conseil d'administration de Lastminute.com a approuvé à l'unanimité ce mariage.

Une fois finalisée, cette opération devrait permettre à Sabre d'accroître sa part de marché sur le segment, très convoité, du tourisme en ligne à destination des particuliers en Europe. En effet, après les Etats-Unis, le vieux continent est aujourd'hui la zone géographique la plus dynamique en matière d'e-tourisme. Selon PhoCusWright, le chiffre d'affaires généré par le voyage en ligne en Europe s'est élevé à 19,2 milliards d'euros en 2004, soit une progression de 51 % par rapport à 2003 et devrait atteindre 28,6 milliards d'euros en 2005, soit une progression de 49 %.

Elle devrait, en particulier, lui permettre de mieux affronter la concurrence sur deux marchés clés du vieux continent : le Royaume-Uni où les ventes de voyages en ligne devraient représenter, selon PhoCusWright, 8,6 milliards d'euros en 2005, et la France, où l'e-tourisme devrait générer 6,9 milliards d'euros cette année. Deux pays qui sur les six premiers mois de l'exercice financier de Lastminute.com en 2005 ont représenté 79,9 % de son volume d'affaires : 343,538 millions de livres sterling (504,37 millions d'euros) pour le Royaume-Uni et 65,813 millions de livres (96,62 millions d'euros) pour la France. Le reste étant généré par l'Allemagne (46,127 millions de livres), l'Italie (19,012 millions), l'Espagne (17,029 millions) et d'autres pays de l'Union (18,634 millions de livres).

Le groupe Sabre Holdings devrait donc devenir, grâce aux marques Lastminute.com, mais aussi Travelprice.com ou encore Holidayautos.com, l'un des concurrents les plus sérieux des deux principaux poids lourds du voyages en ligne sur le vieux continent. Le premier est le groupe Expedia, pour qui l'Europe représente 20 % de son chiffre d'affaires. Et le second est le Groupe Cendant, propriétaire du GDS Galileo, mais aussi depuis décembre 2004, d'eBookers.com. Un duo auquel il ne faut pas oublier d'ajouter le Groupe TUI qui revendique 2,590 milliards d'euros de chiffre d'affaires en ligne (call center inclus) en Europe.

En France par contre, Sabre devrait devenir le challenger de Voyages-sncf.com qui en 2004 a réalisé un chiffre d'affaires de 784 millions d'euros et table sur 1,260 milliards d'euros en 2005. Mais surtout, il devient le concurrent direct du groupe Amadeus qui aujourd'hui, au delà du GDS du même nom, fédère les marques Opodo, Promovacances, Vivacances et Karavel. La bataille pour le contrôle du ciel européen est donc loin d'être fini.

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Sabre a d'ailleurs pour lui quelques avantages. En Europe, le groupe est présent en France via les marques Odysia et Boomerang (lire l'article du JDN du 19/11/04), mais aussi dans quatre autres pays et ceci sous différentes formes. Au Royaume-Uni, l'agence de voyage ne vend ses produits que sur Internet, tandis qu'en Allemagne, le groupe associe vente en ligne et vente via un réseau de seize agences. En Norvège, Suède et Danemark, Travelocity a également privilégié le Web pour distribuer ses produits et a particulièrement développé les packages dynamiques. Parallèlement, il a mis en place un réseau de distribution offline de billets de spectacles. Autant d'atouts, qui mis ensemble, devraient créer de nouvelles synergies.
 
 
Anne-Laure BERANGER, JDN Sommaire Tourisme
 
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