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| JDN Finance |
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| Alternext, nouveau relais pour le financement des sociétés IT |
| Meilleurtaux est la première société admise à la cote sur Alternext, le nouveau marché boursier dédié aux PME. La forte demande qu'il suscite est un signe encourageant pour toute la chaîne de financement.
(23/05/2005) |
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Le 17 mai, Meilleurtaux a ouvert le bal des introductions sur le nouveau marché boursier créé par Euronext à destination des PME, Alternext. La création de ce marché, inspirée par l'Alternative Investment Market de la place londonienne, a pour but de proposer une alternative plus souple à l'Eurolist, qui regroupe désormais les anciens premier, second et nouveau marchés. Règles d'introduction allégées, moindres contraintes comptables et délais de montage des dossiers raccourcis font d'Alternext un nouveau relais de financement pour les dot.com en stade de développement.
Meilleurtaux, société de courtage en crédits fondée en 1999, est donc la première société Internet, et tout simplement la première entreprise, admise à la cote sur Alternext. Une introduction qui se révèle être succès, selon son PDG Christophe Cremer. Le placement, qui a porté sur 223.075 titres, a été souscrit vingt fois et a permis de lever 4,1 millions d'euros. Les premières négociations de l'action, dont le prix a été fixé au plus haut de la fourchette à 13,70 euros, débuteront lundi 23 mai.
La société travaille sur cette introduction depuis sept mois, en collaboration avec son "listing sponsor" Avenir Finance Corporate. Les listing sponsors sont des spécialistes financiers agréés par Alternext pour accompagner les sociétés lors de leur processus d'introduction, et au moins dans les deux premières années suivant la première cotation.
Le rôle des listing sponsors est triple : effectuer la due dilligence, un audit complet portant sur divers points de contrôle, et aboutissant sur une attestation comme quoi la société remplit toutes les conditions pour être éligible sur Alternext ; accompagner et conseiller la société dans son introduction, en l'aidant à sélectionner ses différents partenaires (société de bourse, agence de communication, cabinet d'avocats, commissaire aux comptes
) et en coordonnant leur travaux ; enfin, après l'introduction, contrôler le respect des engagements pris, notamment en matière d'information financière, et dénoncer les éventuels manquements aux obligations établies par le marché.
| Coût de l'introduction : 7 à 11 % des capitaux levés |
Les deux premières étapes, dont le coût pour la société cotée représente 7 à 11 % des capitaux levés, ont donc été franchies avec succès par Meilleurtaux, à qui Alternext correspondait bien, comme l'explique Yannick Petit, PDG d'Avenir Finance Corporate : "Meilleurtaux est une entreprise un peu petite pour l'Eurolist. Elle n'avait pas l'intention de rendre 25 % de son capital public. Et enfin, ce n'est pas une start-up : elle dégage déjà du chiffre d'affaires et du résultat." Si la profitabilité n'est pas un pré-requis pour l'éligibilité sur Alternext, Avenir Finance Corporate a en effet choisi de n'accompagner que des sociétés dans le vert.
Le listing sponsor de Meilleurtaux travaille ainsi à l'introduction prochaine de trois autres sociétés, dont deux acteurs du Web : le programme de fidélisation multi-enseignes Maximiles, et la SSII Freelance.com (lire l'article du 20/04/05). Yannick Petit observe une demande très forte, qu'il explique par les attraits de ce nouveau marché. "Alternext remplit des conditions satisfaisantes en termes de niveau de valorisation de liquidité et de notoriété. Les contraintes sont essentiellement des obligations d'information, qui peut désormais être diffusée par voie électronique. Il existe pour Alternext un gros marché potentiel de sociétés se situant entre 10 et 50-70 millions d'euros de capitalisation." Pour l'instant, une dizaine de candidats à l'introduction, d'ici la mi-juillet, a été identifiée.
Par rapport au feu Nouveau marché, qui était spécifiquement destiné aux valeurs technologiques, Alternext efface notamment l'exigence de la production d'un business plan à trois ans, et ne nécessite pas de comité d'admission.
La création d'Alternext constitue également une alternative au capital-risque, dans la mesure où ce marché est une nouvelle solution de sortie pour les fonds d'investissements (lire l'article du 18/04/05). Même si c'est aussi un nouveau concurrent. "Les conséquences sont très positives, analyse Yannick Petit. Alternext va favoriser la mise en place d'un cercle vertueux pour la chaîne du financement. Cela va permettre de ramener le capital-risque à l'endroit où il devrait être, c'est-à-dire au niveau des premiers et des deuxièmes tours." Il estime cependant que le bilan ne pourra être tiré que dans 18 à 20 mois. Bien avant cela, Sporever, Grosbill, Maximiles et Freelance.com, pour le secteur Internet, devraient avoir fait leur entrée sur le marché.
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