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Voyages-sncf.com ralentit la cadence
Le rythme de croissance du voyagiste en ligne s'essoufle un peu au premier semestre, pénalisé par une moindre progression du "hors train".   (06/07/2005)

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 Voyages-sncf.com
 Mathias Emmerich
Alors que Voyages-sncf.com s'apprête à fêter ses cinq ans d'existence sur Internet, la joint venture entre la SNCF et Expedia (groupe InterActiveCorp) dresse le bilan de son activité sur le premier semestre 2005. Premier constat, si son volume d'affaires continue à progresser pour atteindre 559 millions d'euros, son rythme de croissance ralentit quelque peu par rapport aux années précédentes. Alors qu'entre le premier semestre 2003 et le premier semestre 2004, l'agence de voyages en ligne avait enregistré une hausse de 75 % de son activité, celle-ci annonce une augmentation de 52 % un an plus tard. Un résultat qui, de l'aveu de Mathias Emmerich, directeur général de Voyages-sncf.com, se situe un peu en dessous des projections que l'agence avait établies (60 % sur l'année, lire le chat de Mathias Emmerich en février 2005 à ce sujet).

Répartition du volume d'affaires de Voyages-sncf par activités
(Unité, facultatif)
Activités
Volume d'affaires sur le 1er semestre 2005
(en millions d'euros)
Volume d'affaires sur le 1er semestre 2004
(en millions d'euros)
Volume d'affaires sur le 1er semestre 2003
(en millions d'euros)
Train
465297175
Hors train
94 6934
Global
559366209
Activités
Part du volume d'affaires sur le 1er semestre 2005 (en %) Part du volume d'affaires sur le 1er semestre 2004 (en %) Part du volume d'affaires sur le 1er semestre 2003 (en %)
Train
83,2 %82,0 %83,7 %
Hors train
16,8 %18,0 %16,3 %
Global
100 %100 %100 %
Source : Journal du Net, 2005

Un ralentissement dû à la conjonction de plusieurs phénomènes. Le premier, presque mécanique, est la maturité croissante du commerce en ligne. Le second, plus nouveau, est l'intensification de la concurrence sur les produits hors train. En effet, alors qu'entre 2003 et 2004, le volume d'affaires de Voyages-sncf.com sur les prestations d'agence (hôtelerie, avions, location de voitures, séjours) progressait de 103 %, celui-ci n'a augmenté que de 36 % entre 2004 et 2005 pour atteindre 94 millions d'euros, soit 16,8 % du volume d'affaires de l'agence en ligne. En revanche, l'érosion a été moins forte sur les revenus train du voyagiste. Ceux-ci sont passés de 297 millions d'euros, au premier semestre 2004, à 465 millions d'euros un an plus tard, soit une progression de 56,6 %. Le train représente désormais 83 % du volume d'affaires de Voyages-sncf.com et 16 % des ventes de SNCF Grandes Lignes.

Une suprématie du ferroviaire que Guillaume Pepy, directeur exécutif de la SNCF et président de Voyages-sncf.com légitime et réinscrit dans le plan de développement de Voyages-sncf.com. "Nous sommes d'abord un site construit autour du train, précise-t-il. Et en cela, le site fait partie intégrante de la stratégie de volume de la SNCF. Si nous ne l'avions pas, nous n'aurions pas la même croissance ni la même rentabilité. En revanche, nous ne sommes pas forcément le numéro un du voyage en ligne et il est probable que nous ne le seront pas." Ce qui n'empêche pas Voyages-sncf.com de vouloir être présent sur ces deux segments, comme l'a réaffirmé sa récente campagne baptisée Transatlantys (lire l'article du 03/06/05).

Mais pour y parvenir, la direction de Voyages-sncf.com s'est fixée des priorités. Elle ne souhaite pas, par exemple, participer à la surenchère qui existe aujourd'hui sur les produits hors train. Le premier site de commerce électronique privilégie, au contraire, un modèle de croissance organique qui lui permette de générer du volume tout en étant rentable.

Une croissance qui doit être avant tout rentable

Une logique qui s'applique en premier lieu à ses investissements marketing. Dans cette perspective, l'agence de voyages en ligne devrait approfondir les synergies qu'elle a initiées entre publicité on et offline lors de sa campagne Transatlantys. Le premier site de e-commerce devrait notamment intensifier ses investissements en matière d'achat de mots clés et privilégier, de manière générale, les outils ayant le meilleur ROI.

Au-delà, Voyages-sncf.com devrait continuer à approfondir les synergies avec la SNCF pour proposer de nouveaux produits vecteurs de croissance. "Les billets Prem's, par exemple, représentent désormais 7 à 8 % des ventes de billets de train sur le site", indique Mathias Emmerich. Quant à IDTGV, il représente 2 % de nos ventes de train sur le premier semestre et devrait rapidement atteindre 3 % au second."

Parallèlement, le site souhaite compléter ses services aux internautes afin de faciliter leurs recherches. Dans cette perspective, Voyages-sncf.com compte renforcer son catalogue France en développant notamment les partenariats avec certains comités régionaux ou départmentaux de tourisme et accroître le cross-selling (association d'une prestation de transport et d'un hébergement par exemple). "Sur Eurostar, les ventes croisées représentent 10 % des ventes du site, commente Mathias Emmerich. Nous n'en sommes pas encore là, mais nous souhaiterions arriver à un taux similaire."

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 Voyages-sncf.com
 Mathias Emmerich

Enfin, le voyagiste devrait occuper une place de plus en plus importante dans la politique de relation clientèle de la SNCF en proposant, par exemple, des services d'information personnalisées ou en jouant un rôle central dans le service après vente de la compagnie ferroviaire. Un chantier à long terme qui sera sans doute le plus complexe à mener, mais qui fait du site, un rouage essentiel de la SNCF.

 
 
Anne-Laure BERANGER, JDN Sommaire Tourisme
 
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