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Philippe Chérèque : "Amadeus conservera son portefeuille de sites Internet grand public"
PDG de la filiale française d'Amadeus, Philippe Chérèque revient sur le statut du GDS et sur sa stratégie après le LBO. Un seul mot : diversifier pour rendre l'opération la plus profitable.   (29/11/2005)

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Article Amadeus ouvre son capital pour servir sa croissance
JDN. Quel est le statut d'Amadeus aujourd'hui après l'OPA réussie de WAM Acquisition et en quoi le retrait de la cotation de tous les titres du GDS modifie sa stratégie ?
Philippe Chérèque. Aujourd'hui, nous sommes dans la phase finale de cette opération de LBO [NDLR : Leverage buy-out]. Nous devrions quitter la bourse d'ici une semaine pour devenir totalement privés. De fait, les 53 % de notre capital qui jusqu'à présent était détenu par la bourse, devraient passer entre les mains de WAM Acquisition, contrôlé par les fonds Cinven et BC partners. Quant à Air France, elle reste présente à hauteur de 22 %, tandis que Lufthansa renforce sa participation en passant de 5 à 11 %, au détriment d'Iberia qui recule de 18 à 11 %. Au final, cette opération ne change pas en profondeur la nature de notre stratégie, mais elle l'infléchit pour créer plus de croissance afin que l'opération soit positive pour nos investisseurs le jour ou ils décident de revendre.

Dans cette perspective, Amadeus devrait donc accroître sa diversification pour être présent sur des créneaux à forte croissance. Il s'agit en premier lieu de péréniser l'axe distribution du GDS en développant les réservations des agences par Internet. Au delà, nous voulons également renforcer notre présence dans l'e-commerce, via des sites comme Opodo, mais aussi grâce au développement de technologies telles que e-Travel. Enfin, nous voulons accroître notre activité de services Internet pour les compagnies aériennes. Ce programme est d'ailleurs d'ores et déjà en cours de réalisation puisque 40 % de nos investissements sont investis dans de nouvelles lignes de business. Ce qui représente un budget conséquent ! En 2006, par exemple, nous comptons investir entre 250 et 300 millions d'euros dans le développement de nouveaux produits.

Quelle est la stratégie d'Amadeus en matière d'Internet grand public ? Comment comptez-vous gérer votre portefeuille de marques ? Et comptez-vous harmoniser les différentes technologies qui servent de support à chacun de vos sites ?
Notre stratégie grand public sur Internet s'articule autour de deux axes. Concernant Opodo, lorsque nous avons repris ce site en 2004, il était la propriété de neuf compagnies aériennes. La première chose que nous avons faite a été de rationaliser le management. Ensuite, nous avons diversifié les activités du site. En tant que spécialiste du vol sec, Opodo était confronté à la concurrence directe, des compagnies aériennes locales, dans les différents pays où il se trouvait. Pour accroître sa rentabilité, nous avons donc introduit la vente de produits hôteliers et lancé une nouvelle plate-forme hôtelière. Parallèlement, nous avons également développé la vente de packages grâce à l'acquisition de Karavel et de Promovacances. Dans l'avenir, nous nous efforcerons également de migrer nos sites sur une même plate-forme technologique. Mais cela ne veut pas dire pour autant que nous ferons disparaître des marques. Car avec une marque unique, nous aurions forcément une déperdition de clientèle.

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Et en matière de déploiement géographique ? L'Europe est-elle le seul marché d'Amadeus ou comptez-vous renforcer votre présence dans d'autres régions stratégiques ?
Notre position en Europe est très confortable puisque notre part de marché y est d'environ 57 %. Même chose en Europe de l'Est qui est pourtant un marché relativement vierge, et en Amérique du Sud où nos parts de marché sont supérieures à 50 %. Aussi, en ce qui nous concerne, nous avons identifié trois grand marchés à fort potentiel. L'Afrique du Middle East, d'une part, et l'Asie de l'autre. Sur ces deux territoires, notre part de marché n'est que de 26 % et nous allons nous efforcer à l'accroître, notamment en Chine. Notre troisième cible est les Etats-Unis. Notre part sur ce marché n'est que de 8 % ce qui est très faible. Mais en même temps, cette zone est relativement saturée. Notre seule marge de croissance dans ce domaine est de jouer les alliances et passer un contrat avec une agence en ligne.
 
 
Anne-Laure BERANGER, JDN Sommaire Tourisme
 
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