Avec l'arrivée du mois de juillet tant attendu par les acteurs
du voyage dont - l'activité a pâti des effets secondaires
de la Coupe du Monde de football -, Voyages-sncf fait une
halte en route pour tirer un premier bilan de cette première
moitié d'année 2006. Un semestre qui, sans surprise, est marqué
par une croissance plus faible que celle enregistrée lors des
années précédentes, de 37 % à 766 millions d'euros, contre
52 % à la même période l'an passé.
Mais ces résultats restent en phase avec l'objectif de croissance
de 35 % à 1,56 milliard d'euros de volume d'affaires que
vise le voyagiste sur l'année 2006.
Répartition
du volume d'affaires de Voyages-sncf par activités
(en millions d'euro) |
Activités
|
Volume
d'affaires sur le 1er semestre 2006 |
Volume
d'affaires sur le 1er semestre 2005 |
Volume
d'affaires sur le 1er semestre 2004 |
Train
|
648 |
465 |
297 |
Hors
train
|
118 |
94
|
69 |
Global
|
766 |
559 |
366 |
Activités
|
Part
du volume d'affaires sur le 1er semestre 2006 |
Part
du volume d'affaires sur le 1er semestre 2005 |
Part
du volume d'affaires sur le 1er semestre 2004 |
Train
|
84 % |
83,2
% |
82,0
% |
Hors
train
|
15,4
% |
16,8
% |
18,0
% |
Global
|
100
% |
100
% |
100
% |
Source
: Journal du Net, 2006 |
"Nous nous trouvons au cur d'une courbe exponentielle
caractéristique, affirme Mathias Emmerich, directeur général
de Voyages-sncf. Nous enregistrons une progression de 207 millions
d'euros de notre chiffre d'affaires sur le premier semestre
2006, contre 193 millions d'euros l'an passé, mais mécaniquement,
le pourcentage devient plus faible. Toujours est-il que nous
restons situés dans une phase de progression de cette courbe
et que pour l'heure, nous ne constatons pas d'inflexion de notre
activité".
Bien que les voyagistes en ligne tirent mieux leur épingle du
jeu que les acteurs offline, ce début d'année 2006 n'a cependant
pas été des plus propices pour l'ensemble du marché du tourisme
(lire l'article
du 11/07/06). Si VSC a enregistré de très bons résultats
sur le premier trimestre, les mois d'avril et mai se sont avérés
relativement calmes, et les réservations du mois de juin ont
été littéralement stoppées, en raison de la Coupe du Monde de
foot. "Nous avons constaté un net rebond début juillet, à la
fin des rencontres, témoignant que les décisions de vacances
avaient été gelées pendant le Mondial", explique Mathias Emmerich.
Coïncidant avec le pic habituel des départs en vacances, le
site a enregistré un nombre de transactions record, de l'ordre
de 111.000 billets de train vendus la journée du 3 juillet dernier,
ce qui correspond au remplissage de 315 TGV. Mais ce coup d'accélérateur
est également visible sur les autres produits que le train,
les séjours et la réservation de billets d'avion suivant également
cette tendance.
Avec une croissance de 39 % sur le semestre, l'activité
de distribution de produits ferroviaires continue de présenter
des résultats en plus forte croissance que ceux de l'activité
d'agence de voyage. Le train pèse dorénavant 84 % du volume
d'affaires de Voyages-sncf, dont le poids ne cesse de croître
au sein de l'activité de la SNCF, VSC passant de 22 %
des ventes de billets France sur l'année 2005 à 27 % lors
du premier semestre 2006. "En toute logique, nous nous acheminons
doucement vers les 30 % des ventes réalisées en ligne.
Toutes gares confondues, Voyages-sncf réalise à l'heure actuelle
près de 60 % du volume d'affaires des guichets", ajoute
le directeur général.
Voyages-Sncf
pèse 27 % des ventes de billets de train de la
SNCF |
Pour sa part, l'agence de voyage qui enregistre un volume d'affaires
de 118 millions d'euros sur les prestations hors train, voit
sa croissance continuer à se tasser : de l'ordre de 26
% sur ce premier semestre, cette activité perd 10 points par
rapport à l'an passé sur la même période, et rejoint une croissance
plus proche du rythme du marché. Mais certains produits d'agence
affichent tout de même des taux de croissance importants, à
l'image de la location de voiture qui s'octroie sur ce début
d'année 82 % de hausse sur un an. "Nous bénéficions des
résultats du travail que nous menons depuis plusieurs mois sur
le repositionnement de notre offre de location de voitures,
via du multi-marque et un accent mis sur le prix, notamment
avec la mise en place d'une garantie de remboursement si le
client trouve moins cher ailleurs", indique Mathias Emmerich.
Le travail d'enrichissement du catalogue et de la gamme de produits
hôteliers que l'agence de voyage mène depuis deux ans avec Expedia
porte également ses fruits, les ventes croisées se portant également
relativement bien. Ces ventes croisées sont issues d'une part
des outils permettant l'assemblage de packages dynamiques dont
la croissance reste soutenue, mais également de la réservation
d'un produit hôtelier à la fin d'un processus d'achat d'un billet
de train.
Le voyagiste annonce 10,8 millions de transactions enregistrées
sur le site au cours du premier semestre, soit 3 millions de
plus par rapport à 2005. Cette hausse est également tirée par
les télépaiements de billets de train en ligne, dont le taux
est aujourd'hui de l'ordre de 75 %. La nouvelle version
du site et les services clients en ligne lancés lors de ce premier
semestre ont, pour leur part, permis de faire chuter de 1,5
à 0,75 le nombre de mails reçus pour 100 réservations, une mesure
que suit avec soin le voyagiste. En matière de nouveauté, au
cours du mois de juin, Voyages-sncf a tenu parole et a amélioré
son moteur de recherche d'itinéraires, accessible via la rubrique
intitulée fiche horaire personnalisée.
Mais si le voyagiste s'estime dans les clous par rapport à son
objectif de plus de 1,56 milliard d'euros de chiffre d'affaires
pour 2006, c'est notamment qu'il travaille au développement
de services et de moteurs des plus créatifs pour la rentrée
de septembre. "Nous voulons démontrer à l'internaute que pour
préparer son voyage, qu'il l'effectue en train, en avion ou
même en trottinette, c'est sur le site de Voyages-sncf qu'il
lui faut se rendre", annonce mystérieusement Mathias Emmerich.
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