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Free pose la première brique de son plan FTTH
Iliad a racheté l'opérateur privé parisien de fibre optique CitéFibre. Soit déjà 3.000 kilomètres de fibre déployés, 130 bâtiments fibrés et quelque 500 clients. Le projet FTTH de Free se concrétise.   (23/10/2006)

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Si la vente de CiteFibre n'est pas une surprise, l'identité de l'acquéreur est en revanche plus inattendue. Depuis l'échec de son introduction sur le Marché Libre d'Euronext Paris en décembre 2005, l'opérateur privé de fibre optique était en recherche de nouveaux financements (lire l'article de juillet 2006). Mais, alors que la rumeur favorisait Neuf Cegetel - coutumier des opérations de croissance externe pour renforcer ses parts de marché -, c'est finalement le groupe Iliad qui remporte la mise. Cette acquisition confirme à ses détracteurs la volonté de la maison mère de Free d'investir dans le déploiement de la fibre optique à domicile, mais laisse flotter le doute quant à l'état d'avancement de ce projet.

Le 11 septembre dernier, Free annonçait le déploiement d'un réseau de fibre optique pour connecter en très haut débit les foyers de Paris, dès le premier semestre 2007, puis de quelques villes des Hauts-de-seine et de trois grandes villes françaises (lire l'article du 11/09/2006). Objectif annoncé : couvrir intégralement Paris sous deux ans. Le rachat de CitéFibre permet au FAI de tenir sa première promesse.

Créé en octobre 2004, l'opérateur privé de fibre optique a commencé à déployer son réseau en février 2005, suite à la signature d'une convention avec la Mairie de Paris pour l'occupation du domaine public, notamment des égouts de la capitale par lesquels passe la fibre. CitéFibre a lancé ses premières offres à destination des particuliers en mai 2005 et compte aujourd'hui plus de 500 clients, dans le 15ème arrondissement de Paris (point de lancement annoncé par Free pour la fibre). En outre, précise le communiqué de presse du groupe Iliad, CitéFibre possède un réseau en fibre optique long de 3.000 kilomètres qui couvrent déjà 130 bâtiments (représentant 4.000 foyers raccordables), et est titulaire à ce jour d'autorisations lui permettant de raccorder 4.000 foyers supplémentaires.

Plusieurs milliers de clients éligibles à la Freeboxo
Soit plusieurs milliers de foyers auxquels Free ne devrait pas manquer de proposer dès que possible sa nouvelle Freebox optique (nom de code "Freeboxo"), fournissant les services identiques à la Freebox v.5 (accès Internet, VoIP et TV HD sur ADSL) avec un débit de l'ordre de 50 Mbits/s. Le tout pour 29,90 euros, soit pour les clients actuels de CitéFibre une économie de 10 à 30 euros par mois. Même si aujourd'hui, "aucune stratégie commerciale n'a encore été établie", précise Dominique Lancrenon, ancien président du directoire de CitéFibre.

Techniquement, la solution déployée jusqu'à ce jour par CitéFibre est la même que celle choisie par Free, à savoir le FTTH et le point à point Ethernet. Une technologie bien adaptée à l'environnement parisien, et qui est sans limite pour augmenter le débit par la suite. Concrètement, chaque abonné dispose de sa fibre optique à domicile et est relié directement au noeud de raccordement optique. Les compétences acquises par CitéFibre en matière de câblage vertical des immeubles constituent une première synergie que Free devrait vite exploiter.

Le montant de cette acquisition n'a pas été communiqué. "Sans rapport avec la capitalisation boursière de CitéFibre, ce montant n'a aucun impact significatif sur le compte de résultat, sur le bilan ou sur le tableau de flux de trésorerie d'Iliad", précise le communiqué du groupe.

CitéFibre a été créé avec un capital initial de 826.361 euros, puis a réalisé en janvier 2005 une levée de fonds d'amorçage de 3,5 millions d'euros auprès de Nicominvest, le fonds d'investissement privé spécialisé dans les télécoms d'Alain Nicolazzi. En décembre 2005, CitéFibre cédait un peu moins de 1 % de son capital, soit exactement 3.132 actions au prix unitaire de 16 euros. Soit un flottant initial de 50.000 euros. L'opérateur visait une levée de 20 millions d'euros, mais les négociations avec les investisseurs qualifiés n'ont pas abouti (lire l'article du 21/12/2005). Depuis, la société était en négociation avec des capital-risqueurs français et internationaux, sans plus de succès. "Au final, il nous a paru logique de conclure un partenariat industriel pour faire entrer notre développement dans une phase industrielle", explique Dominique Lancrenon.

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Avant l'annonce du rachat, Nicominvest détenait 59 % du capital de CitéFibre, le reste étant réparti à 30 % entre les fondateurs, et 11 % entre les membres du directoire et l'équipe de management. Désormais, Iliad possède 99,51 % du capital de la société (les 0,49 % d'actions restantes correspondent au flottant sur le Marché Libre). Les dirigeants et fondateurs de CitéFibre - Arnaud Desbains, ancien collaborateur de WorldCom France, Stéphane Goerlinger, ex Omnicom, Gustavo Vainstein, ex Lyonnaise Communications (Noos), et Dominique Lancrenon -, ainsi que les employés de CitéFibre, soit 25 personnes au total, devraient tous intégrer les effectifs d'Iliad, précise Dominique Lancrenon.
 
 
Emilie LEVEQUE, JDN Sommaire Télécom-Fai
 
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