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Les DRM

Interopérabilité : essai non transformé

La copie privée 
La France est, de tous les pays européens, celui qui a tenté d'aller le plus loin pour imposer une interopérabilité, c'est-à-dire la possibilité de lire une œuvre sur n'importe quel support ou n'importe quel logiciel. Alors que les autres membres de l'Union européenne n'ont pas du tout abordé le sujet lors des processus de transposition de la directive, les députés français, au premier rang desquels le Ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, ont sans complexe affirmé haut et fort vouloir briser l'empire de la technologie iTunes. Une attaque en bonne et due forme contre l'éditeur Apple que les médias outre-Atlantique n'ont pas manqué de qualifier de "croisade anti-américaine".

Reste que, dans le projet de loi DADVSI adopté le 30 juin par les deux chambres des représentants français, l'interopérabilité est réduite comme une peau de chagrin. "La France avait la meilleure loi concernant l'interopérabilité au sortir de l'Aseemblée nationale, elle a la plus insipide aujourd'hui", déplore Christophe Espern, l'un des co-fondateur de EUCD.info, association française dont le but est de promouvoir la copie privée. Si en effet le principe de l'interopérabilité est maintenu, son application est déléguée à une Autorité de régulation des mesures techniques qui seule pourra autoriser, ou non, la commercialisation de logiciels de contournement des MTP. Au cas par cas.

L'essai - non transformé - de la France aura cependant eu le mérite de mettre sur le devant de la scène cette problématique ignorée dans la plupart des pays européens lors de la transposition de la directive européenne entre 2002 et 2005. Aujourd'hui, certains pays comme la Suède, le Danemark ou la Pologne envisagent de réviser leur législation sur le droit d'auteur afin d'y introduire le principe d'interopérabilité.
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