Gabrielle Gauthey
Membre du Collège
Arcep
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"L'engouement - 175 dossiers déposés lors du premier
tour - pour les licences de la boucle locale radio (BLR)
dans la bande des fréquences 3,4 - 3,6 GHz témoigne
des promesses nouvelles de cette bande de fréquences en termes
d'applications et d'usages. Les licences sont neutres d'un
point de vue technologique, mais le consensus s'établit
aujourd'hui sur le Wimax. Deux choses sont à attendre
du Wimax : l'extension de la couverture en haut débit
fixe du territoire et le nomadisme. Les performances
technologiques du Wimax ne sont pas révolutionnaires :
les offres attendues sont de l'accès Internet à 10 Mbits/s
et de la téléphonie sur IP. Le Wimax est une technologie complémentaire
aux technologies filaires, qui va créer une offre de gros
supplémentaire dans les zones où le bitstream est majoritaire
ou dans les zones blanches.
La vision de l'Arcep est qu'il existe en France un fort besoin
de fréquences en mobilité. Le débat entre nomadisme et mobilité
est un débat aigu. Aujourd'hui, les licences BLR de la bande
3,4 - 3,6 GHz se limite au nomadisme. Le passage
à la mobilité n'est pas prévu dans le court terme. La
position de l'Arcep est que la quatrième licence 3G est
le meilleur moyen pour l'entrée d'un nouvel acteur sur le
marché du mobile.
La croissance des abonnés à l'Internet mobile va néanmoins
fortement accroître les besoins en débit et en trafic. Donc
créer de nouveaux besoins de fréquences basses, au-delà des
fréquences actuelles (900 MHz, 1,8 GHz et 2,1 Ghz). Les
Etats-Unis ont déjà résolu ce problème attribuant la bande
des fréquences de 2,5 - 2,7 GHz au développement
futur du Wimax mobile. En France, cette bande est actuellement
occupée par le ministère de la Défense. Nous sommes en
discussion pour une libération future de ces fréquences.
Enfin, la question cruciale aujourd'hui est celle du
"dividende numérique", à savoir la libération des fréquences
inférieures à 800 MHz - des bandes basses en or car bien
adaptées à la couverture et la pénétration de l'Internet mobile
indoor - via le passage de la télévision analogique au
numérique. Or aujourd'hui il n'existe pas de politique nationale,
ni européenne, sur le sujet. L'heure est pourtant aux choix
de redistribution de ces fréquences."
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