Il y a fort à parier que la prochaine charette des moteurs portera sur le
contenu caché à l'intérieur des pages web que l'on voit de plus en plus
apparaître sur le réseau. Les trois techniques d'optimisation à éviter dorénavant
semblent donc être :
- A court terme, les pages satellites.
- A moyen terme, le texte et les liens cachés (fonctions visibility:hidden ou
display:none, utilisation de balises noscript n'ayant aucun rapport avec la
balise script qu'elles accompagnent, voire sans balise script du tout...)
dans les pages.
- A long terme (mais cette notion reste toute relative sur le Web...), toute
manipulation sur des noms de domaine différents pointant par exemple vers
la même page d'accueil d'un site. Si Google a acquis un statut de registrar
(http://actu.abondance.com/2005-05/google-registrar.php), ce n'est pas obligatoirement
pour vendre des noms de domaines, mais plutôt pour avoir un
accès plus complet aux données les concernant...
La conclusion nous semble donc évidente : exit les pages satellites pour les mois
qui viennent. Le seul vrai bon référencement est bien celui qui est basé sur l'optimisation
à sa source du site web lui-même, sans information cachée dans les
pages et sans page satellite. Ceux qui seront blacklistés ou pénalisés dans un proche
avenir pour avoir abusé des pages satellites ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas
été prévenus...
Il ne reste plus alors qu'aux webmasters à envisager un référencement basé sur
l'optimisation à sa source du site web lui-même, sans information cachée dans les
pages et sans page satellite. Ce qui donne d'ailleurs d'excellents résultats, comme
vous allez pouvoir vous en rendre compte en lisant cet ouvrage. Ou à inventer de
nouvelles possibilités de contourner les algorithmes des moteurs. Et le jeu des gendarmes
et des voleurs continuera alors... Jusqu'à quand ?
Ces arguments nous semblent suffisants pour bien réfléchir avant de mettre en
place une stratégie basée sur les pages satellites. La situation, à notre avis, est similaire
à celle des balises meta, il y a quelques années de cela :
1. Les balises meta (description et keywords, voir chapitre 3) étaient une solution
idéale pour les moteurs de recherche puisqu'elles permettaient de fournir à ces derniers
des informations sur le contenu des pages de façon transparente. Les pages
satellites permettent également de pallier des problèmes techniques pouvant bloquer
un référencement (Flash, sites trop graphiques ou dynamiques, etc.).
2. Certains webmasters sont allés trop loin et ont réellement fait n'importe quoi
avec les balises meta, les truffant notamment de mots clés n'ayant aucun rapport
avec le contenu du site ou indiquant de nombreuses occurrences d'un même terme,
etc. Les pages satellites connaissent actuellement les mêmes abus, certains référenceurs
y ajoutant par exemple de façon cachée des liens vers leur propre site,
voire, encore pire, vers les sites d'autres clients histoire d'en améliorer la popularité...
3. Que s'est-il passé, à l'époque, pour les balises meta ? Les moteurs en ont eu
assez des excès de certains webmasters et ont, dans leur immense majorité, décidé
de ne plus prendre en compte ces champs dans leur algorithme de pertinence. Les
webmasters qui, eux, les géraient de façon propre en ont fait les frais... Nous vous
laissons le choix de la réflexion quant à la façon dont va se passer l'étape 3 pour
les pages satellites... Les moteurs sont clairs aujourd'hui sur ce point : les pages
satellites sont du spam et doivent être abandonnées...
Il est très important de bien comprendre que la page satellite ne doit pas obligatoirement
être considérée comme un délit en soi. Il fut une époque où cela marchait
très bien et où la communication à ce sujet par les moteurs de recherche était plus
que floue... Mais la multiplication des abus a amené les moteurs à supprimer ce type
de pages de leurs index. Ceux qui auront basé toute leur stratégie de référencement
sur ces rustines - et auront certainement payé très cher pour cela - en seront alors
pour leurs frais... Cela deviendra aussi inutile que de baser tout son référencement
sur l'usage des balises meta keywords, globalement inefficaces aujourd'hui... A
bon entendeur salut :-)
Mais ne nous y trompons pas : la majorité des sociétés de référencement en France
n'utilise plus à la mi-2006 les pages satellites comme système de référencement /
positionnement et basent plutôt leur stratégie sur le conseil et l'optimisation des
pages existantes du site voire la création de véritables pages de contenu optimisées.
Là est la véritable voie de réflexion pour l'avenir... En revanche, les entreprises
orientées pages satellites devront clairement et très rapidement réfléchir à leur
avenir et à leurs méthodologies avant qu'il ne soit trop tard...
Puissiez-vous en être persuadé à la lecture de ce chapitre : la page satellite est une
technologie qui peut aujourd'hui être considérée comme obsolète, voire dangereuse.
Elle DOIT être abandonnée ! Mais pour cela, il faut absolument que tous les
acteurs de la chaîne de la création de site web soient clairement persuadés que
chacun doit et peut avancer dans le même sens :
- Le propriétaire d'un site web doit être conscient que, pour obtenir une bonne visibilité
sur les moteurs de recherche, certaines concessions, notamment techniques,
doivent être faites (moins de Flash, de JavaScript, plus de contenu textuel, etc.).
- Le créateur du site web (web agency) doit être formé aux techniques d'optimisation
de site et conseiller, en partenariat avec le référenceur, de façon honnête, le
client sur ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.
- Le référenceur doit garantir la non utilisation de pages satellites ou d'autres procédés
aujourd'hui clairement refusés et interdits par les moteurs de recherche. Il est
possible d'obtenir une excellente visibilité sur un moteur de recherche en mettant en
place une optimisation propre, loyale, honnête et pérenne, et sans artifice ni rustine
à durée de vie limitée... Le tout est surtout de partir d'une base la plus saine
possible, c'est-à-dire d'un site web préparé dès le départ pour le référencement...
© Olivier Andrieu. Référencement 2.0. Abondance.com, 2006.
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