Management   Solutions   Emploi   Développeurs
 
 Linternaute   Journal des femmes   Copainsdavant 
 
 Séminaires   Evenements   Etudes 
Abonnements
 
RECHERCHER
 ANNUAIRES  Sociétés  Prestataires Carnet  Encyclopédie Progiciels Formations Fonds VOTRE HIGH TECH  Guides  Livres Prix Téléchargement 
 Clics d'Or 2003 >>> Catégorie Site de marque / événementiel
  Tribune
Par
Jean-Baptiste Tréboul
Auteur du guide "Gestion de Contenus en Ligne"
 
Lundi dernier, dans le cadre des Clics d'Or, Le Journal du Net publiait une tribune de Nouredine Abboud, directeur général de BETC Interactive, intitulée "Quel contenu pour les sites de marque ?". Deux professionnels du contenu ont souhaité rebondir sur cette tribune : Jean-Baptiste Tréboul (ci-contre) et Etienne Turion, PDG de Cvoo (lire sa tribune).
"Il ne suffit pas d'écrire pour être lu"

En savoir plus

"Gestion de Contenus en Ligne", par Jean-Baptiste Tréboul, 230 pages, 24 euros, Editions Dunod.

Les remarques de Nouredine Abboud sont très justes. Mais, hélas, pas toujours mises en pratique... Elles se fondent sur une observation très fine des pratiques en entreprises et des leurres qui les attendent en matière de gestion de contenus en ligne.

Le contenu en ligne sur les sites de marque se heurte à un problème très simple : il n'est pas toujours "Internet" (un rythme propre qui laisse le choix de le consommer en survol ou de façon approfondie), ni "interactif" (suscitant le dialogue sur des bases claires et saines). Et surtout, dernier point, d'une règle des trois "i", dont je ne suis pas l'auteur, il est loin d'être toujours "intéressant", c'est-à-dire tourné vers les attentes réellement exprimées par les internautes. Avouez que c'est tout de même assez (voire très) embêtant.

Les "entreprises média" (jolie formule certes, mais laissez moi rire...) ne diffusent pas des contenus pour intéresser les internautes mais d'abord pour diffuser leur parole officielle, c'est-à-dire ce qui est le plus simple et le plus habituel à faire. Normal, on connaît en général mieux son métier et ses produits que ses clients, surtout quand il s'agit d'internautes. Le discours plutôt que le dialogue donc.

Dans une entreprise de marque, être responsable de la diffusion des contenus est une source d'ennuis à peu près assurée. Toutes les collaborateurs de l'entreprise qui savent lire – voir pensent savoir écrire – se sentent investis d'une mission de la première importance consistant à modifier l'ordonnancement des virgules et des adverbes, tout en coupant les ailes au stylo rouge (virtuel au besoin sur Word) de toute formule, idée ou information un tant soi peu originale. J'allais dire "intéressante".

Il faut donc beaucoup de courage, voire de témérité – ou d'inconscience au choix – pour se préoccuper d'abord du lecteur lambda au détriment du relecteur hiérarchique. Et comme faire valider en interne prend beaucoup de temps et d'énergie, il n'en reste pas toujours pour créer des contenus utiles et intéressants. Alors que cela devrait être précisément le but. Mais est-ce vraiment nouveau qu'une entreprise gère ses priorités internes avant celles de ces clients ? A sotte question, point de réponse disait la grand-mère de l'actuel président de la république…

Seulement voilà : c'est toute la différence avec les vrais médias qui, en général, écrivent pour leurs lecteurs. Ils en vivent, contrairement aux entreprises qui vendent des produits ou services composés d'informations certes. Et l'on se rend compte alors que c'est un vrai métier, il ne suffit pas malheureusement d'écrire pour être lu (ce serait trop beau, remarquez...).

Guillaume Buffet (IAB)
J. Schuhmacher (Caisse d'Epargne)
Nathalie Omori (Parissmooz.com)
Valérie Papaud (Wanadoo Data)
Nouredine Abboud (BETC)
Etienne Turion (Cvoo)

Tableau noir que je dresse pour les entreprises et leurs contenus me direz-vous. Pas vraiment en fait. D'abord parce qu'il existe des entreprises qui ont décidé d'investir intelligemment dans le contenu en ligne, qui prennent le temps d'apprendre et qui n'en font pas une montagne. Il suffit de lire le voyazine de la SNCF pour constater que l'on y trouve des rubriques, des infos, des idées plus intéressantes et agréables que dans la grande majorité des magazines de voyage. En un mot il est légitime.

Ce n'est pas un exemple isolé. Malheureusement. Quand les grandes entreprises seront vraiment des entreprises média, elles auront terminé d'apprendre leur métier aux journalistes, qui eux aussi ne rechignent pas toujours à écrire pour leurs amis, leurs confrères ou leur rédac chef plutôt que pour les lecteurs qui les font vivre. Un partout. Balle au centre.

Envie de réagir à cette tribune ?
Envoyez-nous votre contribution par mail

 
Tribune publiée le 09 mai 2003.
 

Au sommaire de l'actualité - Toutes les Tribunes

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International


Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires

Nos autres sites Société | Contacts | Publicité | PA Emploi | Presse | Recrutement | Tous nos sites | Données personnelles
© Benchmark Group, 69-71 avenue Pierre Grenier, 92517 Boulogne Billancourt Cedex