L'année dernière,
selon TNS Media Intelligence, parmi les 200 premiers
annonceurs plurimédias français, ils étaient
180 à avoir goûté à la publicité
en ligne. Cette arrivée
des annonceurs dits traditionnels implique pour l'e-pub
une petite révolution culturelle : au lieu
de parler "taux de clics" ou "pixels",
Internet doit apprendre à intégrer le
langage publicitaire commun aux autres autres
médias. En
clair, pour s'intégrer dans un dispositif plurimédia
et dans les médiaplannings, donc faire valoir
ses propres atouts, l'e-pub doit aujourd'hui s'appuyer
sur les indicateurs clefs du marché publicitaire.
Premier
indicateur clef : la cible. Pour Internet, la notion
de cible n'est pas révolutionnaire en soit. Au
rythme du développement du marché de la
publicité en ligne et du marketing interactif,
le ciblage est même devenu l'un des arguments
majeurs de l'Internet. Mais la mise au point d'outils
et de méthodes de profiling n'est pas la cause
unique de ce discours. En qualité de média
neuf, connoté high-tech et utilisé dans
la sphère professionnelle, Internet offre surtout
une double cible très appréciée :
les CSP+ et les jeunes.
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Etudiants |
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Inactifs |
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CSP- |
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CSP+ |
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Internet
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TV
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Radio
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Presse
mag.
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Presse
quot.
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Cinéma
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Sources
: Carat Expert, Médiamétrie, AEPM,
Euro PQN
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Le comparatif dressé
par Carat Expert en matière de CSP (catégorie
socio-professionnelle) souligne la forte bipolarisation
du média Internet sur deux cibles : les
CSP+ (35 % des internautes) et les étudiants
(27 %). Parmi les cinq autres médias, seul le
cinéma offre une structure de cible comparable
avec 31 % de CSP+ et 28 % d'étudiants. De
façon globale, Internet apparaît comme
le média le plus avancé en matière
de pénétration CSP+, devant la presse
quotidienne qui atteint un score de 33 %. Dans
ce comparatif, on notera pour le média TV la
part importante des inactifs (46 % des téléspectateurs)
et la faible proportion d'étudiants (8 %). Dans
une logique de campagne plurimédia, Internet
associé à la TV (ou à la radio,
ou à la presse magazine) permet donc, en pratique,
de compenser le ciblage sur la population active et
sur la population étudiante.
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50
ans et + |
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35-49
ans |
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25-34
ans |
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15-24
ans |
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Internet
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TV
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Radio
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Presse
mag.
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Presse
quot.
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Cinéma
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Sources
: Carat Expert, Médiamétrie, AEPM,
Euro PQN
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La cible étudiante
se répercute, sans suprise, dans la pyramides
des âges de la population internaute. Tout comme
pour le média cinéma, Internet trouve
sa classe d'âges majoritaire dans les 15-24 ans.
Ces deux médias disposent d'un autre point commun :
ils offrent la structure de répartition des âges
la plus équilibrée. Si le socle Internet
des moins de 24 ans (29 %) apparaît parmi les
plus élevés dans ce comparatif, la part
des "50 ans et plus" chez les internautes
ne se situe qu'à quelques points d'écart
(26 %). Cette structure homogène souligne, une
fois encore, le caractère complémentaire
de l'Internet pour une campagne plurimédia. La
pyramide des âges des internautes s'emboîte
avec les creux de la population téléspectatrice.
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Internet
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TV
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Radio
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Presse
mag.
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Presse
quot.
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Cinéma
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Sources
: Carat Expert, Médiamétrie, AEPM,
Euro PQN
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En matière de répartition
par sexe, Internet et la presse quotidienne font apparaître
les proportions masculines les plus importantes avec,
respectivement, 60 et 62 % d'hommes. Cette "masculinisation"
de l'audience Internet reflète le fort ancrage
du Net dans l'univers professionnel. Pour des campagnes
lancées en TV et presse magazine, Internet apparaît
comme le média complémentaire afin d'équilibrer
la couverture sur la population masculine.
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