ACTU
 
07/01/2008

Musique en ligne : Apple une nouvelle fois accusé de monopole

Après Melanie Tucker en 2006, Stacie Somers dépose plainte contre Apple pour abus de position dominante dans la musique en ligne. Elle demande l'ouverture d'une class action.
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La domination d'Apple dans la musique en ligne est-elle aussi forte que celle de Microsoft sur les PC ? C'est en tout cas ce que reproche Stacie Somers à la marque à la pomme. Cette internaute vient de porter plainte contre Apple pour pratiques monopolistiques et demande à ce que son dossier soit transformé en class action.

 

Selon les arguments avancés dans cette plainte, Apple contrôlerait aujourd'hui 75 % du marché de la vidéo en ligne, 83 % de la musique, et 90 % des baladeurs numériques à disque dur, grâce à une stratégie propriétaire excluant l'interopérabilité avec tout rival. Apple a refusé de commenter ces affirmations. Selon la plaignante, le groupe profiterait désormais de cette position dominante pour exclure de manière injustifiée des technologies pourtant utilisées sur les autres plates-formes. En particulier le format WMA de Microsoft, utilisé entre autre par AOL, Wal-Mart, Napster et Yahoo Music. Pire, Apple est accusé d'avoir délibérément développé l'iPod dans l'intention de le rendre incompatible avec le WMA.

 

Ce n'est pas la première fois qu'Apple est attaqué sur le terrain de l'interopérabilité aux Etats-Unis, comme en Europe. Il doit déjà faire face à une procédure lancée en juillet 2006 devant la justice fédérale américaine par un particulier, Melanie Tucker. Cette dernière reproche au fabricant de l'iPod d'avoir créé un monopole en liant l'utilisation du baladeur numérique au site de téléchargement iTunes. En France, l'UFC-Que Choisir a assigné Apple sur ce même sujet en février 2005, tout comme son homologue Outre-Rhin, la Fédération des organisations de consommateurs allemandes (VZBV).

 

Apple a par ailleurs déjà connu une condamnation en Norvège, où la justice lui a proposé cette alternative : rendre interopérable sa technologie de DRM avec celle de ses concurrents, ou proposer sur iTunes des fichiers sans DRM. Apple a finalement opté pour la seconde dans le cadre de son développement international. Le passage à la vente de titres sans DRM ayant déjà aplani les critiques à l'égard d'Apple.

 

 
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De son côté, la Commission européenne a annoncé en avril dernier avoir ouvert des enquêtes contre Apple et les principales majors du disque. Bruxelles estime en effet que l'accès au service de musique en ligne iTunes, restreint par pays, viole le droit européen de la concurrence. "Les consommateurs ne peuvent acheter de la musique que sur l'iTunes de leur pays et sont donc restreints en termes de catalogue et de prix" expliquait alors Jonathan Todd, porte-parole de la Commission européenne en charge des questions de concurrence.


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