Amazon va payer ses salariés démotivés pour les faire partir

Amazon va payer ses salariés démotivés pour les faire partir Amazon lance "Pay to Quit", réalise des tests de drones et prépare l'expansion d'Amazon Fresh... Dans une lettre à ses actionnaires, Jeff Bezos fait le point.

Dans sa lettre annuelle aux actionnaires d'Amazon, Jeff Bezos annonce le lancement du programme "Pay to Quit" - payer pour partir - emprunté à sa filiale Zappos. Chaque année, les salariés qui travaillent dans ses centres logistiques se verront proposer une prime s'ils quittent l'entreprise. Celle-ci sera de 2000 dollars la première année puis augmentera de 1000 dollars par an pour atteindre un maximum de 5000 dollars. "L'objectif est d'encourager ces personnes à prendre le temps de réfléchir à ce dont elles ont vraiment envie, explique le PDG. Sur le long-terme, un salarié qui reste dans une entreprise sans savoir s'il le désire vraiment n'est sain ni pour lui ni pour l'entreprise." Une façon de répondre aussi aux grèves et aux nombreuses critiques portant sur les conditions de travail dans les entrepôts d'Amazon.

"Pay to Quit" n'est pas le seul élément intéressant de cette lettre. On y apprend par exemple que le projet de l'e-commerçant de livrer un jour les commandes par drones est bien sérieux, et n'était peut-être pas uniquement un habile coup de pub juste avant Noël dernier (lire l'article Amazon prépare des drones pour livrer les petits colis, du 02/12/2013). En effet, Jeff Bezos indique que "l'équipe Prime Air réalise déjà des tests de vol avec les 5ème et 6ème génération de drones et travaille à la conception des générations 7 et 8". Les autorisations aériennes et commerciales ne sont pas prêtes d'être accordées mais qu'importe, Amazon tient à montrer qu'il y croit dur comme fer.

Troisième point intéressant de la lettre de Bezos à ses actionnaires : la confirmation de l'expansion prochaine d'Amazon Fresh à de nouveaux marchés. Actuellement, le service de livraison de produits frais et d'épicerie est disponible à Seattle, Los Angeles et San Francisco. "Nous allons poursuivre notre approche méthodique - mesurer et affiner Amazon Fresh - dans le but d'apporter cet incroyable service dans de plus en plus de villes", indique-t-il.

Enfin, Amazon annonce dans un communiqué qu'il va acquérir ComiXology, une place de marché en ligne de bandes dessinées numériques. Comme il le ferait sur iTunes ou le Kindle Store, l'utilisateur achète sa BD sur la boutique en ligne de ComiXology puis la lit sur le site ou sur les applications iOS ou Android du service. Son catalogue comprend actuellement 50 000 titres de bandes dessinées et de romans graphiques, mais la start-up a également lancé en 2013 une plateforme d'auto-édition. Une initiative qui s'accorde évidemment très bien avec celles d'Amazon en la matière. Son PDG David Steinberger ajoute sur son blog que "ComiXology conservera son identité, en tant que filiale d'Amazon". En décembre, la start-up avait signé un partenariat avec eBay, lui permettant d'ouvrir la marketplace de BD eBay Digital Comics (lire l'article eBay lance une marketplace de comics dématérialisés, du 06/12/2013)..