Plus besoin de se torturer les méninges pour dénicher LA surprise qui fera
plaisir à Noël. Le chèque cadeau est non seulement rapide à emballer, mais surtout
facile à trouver. Selon une étude réalisée le mois dernier par le cabinet Deloitte
& Associés, il serait même en troisième position sur la liste que les français
adressent au Père Noël, contre une cinquième place l'an dernier. Ce nouveau genre
de cadeaux, qui évite mauvaises surprises et doublons, serait donc le sixième
effectivement offert en cette fin d'année, toujours selon Deloitte & Associés.
Force est de constater que les habitudes françaises se rapprochent donc de
celles de nos cousins américains, pour qui les chèques cadeaux arrivent en première
place sous le sapin de Noël. Le cabinet Ernst & Young estime même que le marché
de la "gift card" outre-atlantique s'élèvera à 38 milliards de dollars en 2007,
soit 25 % de plus que l'année précédente. Quand on sait que les dépenses
totales de Noël aux Etats-Unis représentent 31 milliards de dollars, on mesure
toute l'ampleur du phénomène.
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Un exemplaire du chèque cadeau de Tir Groupé
© Tir Groupé
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Avant d'être adopté par le grand public, le chèque cadeau avait surtout
trouvé son Eden dans le monde professionnel. Il est en effet particulièrement
approprié aux entreprises, comme outil de stimulation des forces de vente,
et aux comités d'entreprise pour marquer certains événements (Noël, mariage,
naissance). En 2007, le marché global du chèque cadeau devrait
atteindre 2 milliards d'euros (valeur faciale d'émission).
Si le chèque cadeau est aisément passé d'une cible BtoB à une cible BtoC, c'est
que les pratiques de consommation françaises se sont modifiées. Offrir de l'argent
n'est plus considéré comme un manque d'intérêt pour la personne à qui la somme
s'adresse. Le deuxième phénomène ayant permis l'émergence de cette tendance est
l'avènement d'Internet dans l'Hexagone, qui concentre à lui seul un canal d'information,
de distribution et d'utilisation du chèque cadeau. Et ce, vingt-quatre heures
sur vingt-quatre. La croissance du e-commerce (+ 42 % des dépenses
en 2006 selon l'indice e-Commerce du JDN) a, de la même manière,
fortement encouragé son développement.