Comment "E-Leclerc" va se transformer en "iLeclerc" pour concurrencer Amazon

Comment "E-Leclerc" va se transformer en "iLeclerc" pour concurrencer Amazon Michel-Edouard Leclerc a annoncé investir plusieurs milliards sur Internet dans les prochaines années pour développer Leclerc sur le numérique, face à Amazon.

"Il faut que l'on apprenne à devenir un grand de l'internet". Pour Michel-Edouard Leclerc, qui s'est exprimé mercredi matin sur RMC, l'ambition est claire : il faut réinventer l'enseigne pour qu'elle continue d'accompagner ses clients là où ils vont, c'est-à-dire sur Internet. "C'est une révolution pour les provinciaux que nous sommes, analyse-t-il. Hier, on allait chez carrefour ou Leclerc, demain, nos enfants vont aller d'abord sur Internet, chercher des marques, et ils iront là où elles sont. Il faut créer un grand portail il faut faire de la logistique centralisée, très coordonnée, très légère".
Et pour cela, Michel-Edouard Leclerc compte investir massivement. "Quand vous ouvrez un magasin, c'est déjà cher. C'est 20-30 millions pour ouvrir un supermarché de taille moyenne. Pour créer un portail Internet qui visera 60 millions de consommateurs, il faudra investir 20 à 30 millions par an, plus en logistique, 500/600 millions pendant deux ou trois ans, plus des points relais, des drive... Sur trois ans on investit 1 milliard, la moitié en logistique, pour créer 10 000 emplois nets. Nous réalisons sur Internet 2 milliards de chiffre d'affaires pour 44 milliards de CA global. Mais on n'existait pas il y a 5 ans sur Internet, ça va vite...."
Le président de la coopérative se rêve ainsi en concurrent d'Amazon, et compte sur son implantation physique pour réussir. "Notre concurrent dans 5 ans ce ne sera pas Hyper U, mais Amazon. Amazon, c'est je mets tout sur un internet, j'ai un entrepôt unique et je livre les gens. Chez Leclerc, ça va être tout sur Internet. Mais nous ferons tout en sorte pour que les gens viennent chercher le conseil, l'expertise en supermarché, qui reste le navire amiral. Là où il y avait le coin viande, le coin bouteille, il faudra revitaliser tout ça pour les gens aient envie de venir dans l'hyper, malgré Amazon. Et puis des points relais, des drives. Avec la même promesse d'enseigne, la même promesse de prix".