Le Français Ubudu fait entrer les beacons dans leur 2ème génération

Le Français Ubudu fait entrer les beacons dans leur 2ème génération En parvenant à faire transiter par les beacons bien plus d'informations que leur simple identifiant, la start-up française ouvre de nombreuses possibilités d'utilisation.

Spécialisée dans les beacons, la start-up Ubudu lance la première solution de "mesh networking" qui permet d'interagir avec les smartphones des utilisateurs même lorsque ceux-ci ne disposent pas de connexion Internet wifi, 3G ou 4G.

Habituellement, un beacon se contente d'émettre son identifiant, en bluetooth low energy (BLE). Lorsqu'un smartphone est dans son périmètre, si son bluetooth est activé et si l'application de l'enseigne est installée, elle sait interpréter cet identifiant – soit en local, mais il est bien sûr impossible de coder toutes les règles en dur, soit en interrogeant le cloud, ce qui nécessite alors une connexion internet – et déclencher des actions en conséquence.

Avec la solution que lance ce 7 novembre Ubudu à l'occasion des AppDays, les possibilités sont multipliées. D'une part, la start-up est parvenue à faire envoyer par les beacons quelques octets de contenu en plus de leur identifiant, en direction des smartphones. Par exemple, dans un stade, la cote en temps-réel du prochain but du PSG : impossible de l'obtenir sans connexion Internet, pourtant l'information peut passer par les beacons. Ou, en magasin, une promotion flash sur un produit à condition qu'elle soit très simple, sans photo. Ou encore, dans une gare ou un aéroport, une annonce de dernière minute. Ces informations arrivent, par BLE, jusque dans l'application.

La communication avec les beacons devient bi-directionnelle

D'autre part, Ubudu est aussi arrivée à faire remonter des informations des smartphones vers les beacons... et ensuite jusqu'au cloud centralisé de relation client de l'enseigne. Des informations concernant surtout la présence du client : il est en magasin, depuis tant de minutes, dans tel rayon... Cette remontée d'information peut être aussi bien passive qu'active de la part du client. Celui-ci peut par exemple demander une assistance au rayon bricolage. Ou, à l'inverse, être accueilli en tant que VIP parce que le cloud du magasin a repéré qu'il entrait.

Et pour faire cela, pas besoin de déployer un réseau wifi coûteux ou qui ne marchera pas. Disposer un beacon tous les 30 mètres suffit. De quoi réjouir les responsables marketing, qui pourront donc proposer une expérience contextuelle en magasin même en l'absence de connexion Internet.

Les DSI ne sont pas non plus oubliés, puisque Ubudu lance également la gestion centralisée du parc de beacons. Plus besoin de se déplacer et de se connecter à chaque beacon individuellement, on peut de la même façon faire descendre et remonter de l'information des beacons. Ce qui permet de modifier leur identifiant, leur puissance, ajouter de nouvelles fonctionnalités à leur firmware ou encore les allumer et les éteindre à distance. Et, dans le sens remontant, de récupérer leur état : en panne, volé, allumé... Les coûts de maintenance devraient s'en ressentir grandement.

Fondée en 2011 à Paris et Varsovie par François Kruta et Thomas Saphir, Ubudu fabrique des beacons et édite le SDK qui permet aux applications de communiquer avec eux ainsi que le service en cloud sur lequel l'enseigne peut définir les règles de ses campagnes : par rayon, par segment de clients... ceci sans intégration complexe avec son CRM (lire l'article Six innovations e-commerce et retail présentées à Vadconext, du 23/10/2014). Parmi les enseignes qui utilisent ses solutions figurent notamment Décathlon et Yves Rocher.