Le modèle financier de la nouvelle école fondée par Xavier Niel pose questions

Je m’interroge sur la justification de ce qui peut pousser une école souhaitant mettre en avant l’innovation et l’esprit d’entreprendre à faire un copier/coller avec des formations existantes.

Après la création d’EPITECH, de l’ETNA et de la Web@cadémie, créées par le groupe IONIS, la nouvelle formation lancée par Xavier Niel reprend les projets fondateurs de l’EPITA jusqu’au fameux nombre 42, indissociable du nom de l’EPITA et cher au cœur de tous les Epitéens. C’est nous faire beaucoup d’honneur, cher Xavier, que de valoriser ainsi nos formations et notre pédagogie.
Je m’interroge, cependant, sur la justification de ce qui peut pousser une école souhaitant mettre en avant l’innovation et l’esprit d’entreprendre à faire un copier/coller avec des formations existantes. Serait-ce une innovation à l’ancienne mode chinoise ? Ne pouvait-on reprendre les concepts sans pour autant reprendre les autocollants placés au fond de notre piscine…
Le modèle financier de cette formation pose également questions. On ne peut que saluer une initiative industrielle qui vient au bon moment soutenir l’énorme besoin de notre pays en termes de formation dans le domaine du numérique. Mais nous connaissons aussi la fragile pérennité de ce type d’approche. Que se passera-t-il demain si l’opérateur qui finance entièrement le projet a d’autres priorités industrielles ?
Mais ne boudons pas notre plaisir du jour à voir un nouveau partenaire nous rejoindre pour relever les défis du futur numérique de notre pays.
Alors je souhaite bonne chance aux fondateurs de notre nouvelle école (enfin de la leur…) et surtout beaucoup de réussite à tous les jeunes à qui nous offrons ces métiers du futur et qui attendent de leur école bien plus qu’une simple formation.