Editeurs, repensez les formats publicitaires pour contourner l’adblocking !

Fin mars 2016, les éditeurs français lançaient une campagne de sensibilisation contre l’utilisation des adblockers, ces logiciels qui bloquent les publicités en ligne. L’objectif ? souligner l’importance de la publicité pour pouvoir continuer de consulter des contenus gratuits.

Le téléchargement de logiciels d’adblocking n’est pas un acte anti-publicitaire mais plutôt une rébellion face à des contenus intrusifs, peu qualitatifs et mal ciblés. Pour les éditeurs, la solution se trouve donc peut-être dans l’innovation : adopter de nouveaux modèles et de nouveaux formats publicitaires pour assurer leur survie.

Jugée ennuyeuse, envahissante ou inappropriée, la publicité fait l’objet de nombreuses plaintes : répondre à un questionnaire, visionner une vidéo de 30 secondes, attendre la fermeture d’une fenêtre publicitaire pour pouvoir poursuivre la lecture d’un article, etc. Autant de raisons d’agacer les internautes et de booster le téléchargement de logiciels d’adblocking. Pourtant, 60% des internautes seraient prêts à délaisser leur adblocker en contrepartie de contenus de meilleure qualité.

Repenser les contenus, là est la clé. Si l’internaute n’est pas gêné par un format inadéquat ou s’il n’est pas exposé à des publicités qui ne le concernent pas, le réflexe adblocking disparaîtra. Il ne s’agit donc pas de multiplier les initiatives pour dissuader l’utilisation de logiciels antipub mais de proposer une publicité plus discrète qui s’avèrera, paradoxalement, plus visible et plus efficace.

Alors que la France fait partie des pays où l’on a le plus recours aux adblockers et que les éditeurs français voient leurs revenus baisser considérablement, il est étonnant de constater qu’aucun d’entre eux n’a encore pensé à revoir son modèle publicitaire. Aucun éditeur français n’utilise actuellement la publicité intégrée à l’image.

Cette technologie a pourtant été adoptée par des dizaines de milliers d’éditeurs partout dans le monde et a déjà largement fait ses preuves. Basée sur la prédilection et l’analyse comportementale, elle permet de soumettre du contenu personnalisé à l’internaute via l’insertion de publicités dans les images d’illustration de l’article qu’il est en train de lire. Sans gêne dans sa lecture, son expérience de navigation n’en est que meilleure.

De nombreuses personnes ont l’impression que cette technologie existe depuis longtemps alors qu’elle n’a pas plus de 3 ans. Elle repose sur un constat simple : un article de presse est 2 fois plus lu s’il est assorti d’images. Y intégrer de la publicité garantit donc une meilleure visibilité aux annonceurs.

Depuis janvier 2015, le nombre d’utilisateurs d’adblocker pour mobile a augmenté de 90%. Il est donc nécessaire que les éditeurs français soient plus à l’écoute de leur public : l’adoption de nouveaux formats de publicité amènera un changement majeur et bénéfique dans le comportement des internautes.
Les stratégies éditoriales mettant l’accent sur l’expérience utilisateur et les annonces interactives personnalisées rendent les contenus plus attrayant et permettent de diminuer les recours à l’adblocking.

Il n’y a donc qu’un cap à franchir pour lutter contre la baisse des revenus publicitaires, renouer avec les utilisateurs et réenchanter la publicité.