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ACTU
13/06/2007
YouTube prépare son lancement en France et en Europe
Google veut asseoir la domination de son site de diffusion vidéo sur Internet. Pour contrer la montée en puissance des sites de partage Dailymotion en France et MyVideo en Allemagne, le groupe américain devrait bientôt lancer YouTube en Europe, selon Les Echos. Première étape, la France. Une version française de YouTube mettant en avant les contenus mis en ligne par des internautes devrait être lancée dans les prochains jours. Le 19 juin, Eric Schmidt, le PDG de Google, devrait être à Paris pour en faire lui-même l'annonce officielle.
Le choix de la France comme premier pays étranger pour YouTube peut être interprété comme la reconnaissance de la montée en puissance de Dailymotion. En effet, les deux plates-formes d'échange de vidéos sont au coude à coude sur le territoire avec près de 5 millions de visiteurs uniques chacun par mois. Surtout, leur montée en puissance est quasiment identique sur les 12 derniers mois. Google mise donc sur une version francophone pour espérer prendre le dessus sur son concurrent français.
Mais les sites de partage de vidéos ne sont pas les seuls à inquiéter YouTube. L'Europe est aussi la terre natale de Joost, le principal projet de télévision sur Internet lancé par les fondateurs de Kazaa et de Skype. Si la guerre fait rage entre Joost et YouTube aux Etats-Unis pour s'attirer les faveurs des chaînes de télévision et diffuser leurs programmes, Joost développe encore seul son offre commerciale en Europe - même si Babelgum commence à être actif (voir Babelgum, le principal concurrent de Joost en image, du 12/06/07). A YouTube d'essayer de le contrer comme Joost le fait aux Etats-Unis. Enfin, YouTube cherchera aussi à confirmer sa place de leader dans la diffusion de vidéos clips alors que MySpace est déjà présent en Europe depuis plusieurs mois.
Pour réussir cette implantation, Google chercherait à enrichir YouTube de contenus locaux. Ainsi, le quotidien Les Echos révèle que plusieurs chaînes, dont les hertziennes, auraient été approchées pour diffuser une partie de leurs programmes. France 4 aurait déjà accepté. De son côté, Joost a signé mi mai son premier partenariat avec une chaîne française, TV5 Monde. Mais les principaux groupes de télévision français restent encore frileux à l'idée de partager leurs revenus publicitaires avec des diffuseurs Internet. Surtout, ils s'inquiètent des appétits de Google sur le marché de la publicité. Car si ce dernier réussit sont pari dans l'audiovisuel, les régies internes des chaînes de télévision seraient alors soumise à une nouvelle concurrence dont elles se passeraient bien.
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