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26/07/2007

VirtuOz veut exporter ses avatars en 2007

La jeune pousse française VirtuOz développe des avatars intelligents en ligne. Elle compte parmi ses clients Neuf Cegetel, Voyages-Sncf et La Poste mais vise aussi l'international.
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Parler avec Léa pour trouver un séjour sur Voyages-Sncf, expliquer son problème technique à Chloé de Neuf-Cegetel. Depuis quelques mois, plusieurs sites Web proposent des assistants virtuels pour communiquer avec leurs clients ou prospects. Derrière eux se trouve VirtuOz, une société française créée en 2002.

 

A l'origine de VirtuOz, trois ingénieurs qui se sont rencontrés chez l'éditeur de logiciels pour la réservation de voyages d'affaires KDS. Pendant les trois premières années, ils font surtout de la R&D et développent la plate-forme technologique, finalisée grâce à une levée de fonds de 1,6 million d'euros (35 % du capital) auprès de Galileo Partners en octobre 2005. Le lancement commercial a lieu fin 2005. En 2006, sa première année pleine, la société de 30 salariés a réalisé 418.000 euros de chiffre d'affaires. Elle table sur 1,6 million cette année.

 

L'apparence physique des assistants virtuels - les avatars - est sous-traitée par VirtuOz, qui se concentre sur leur "intelligence". Contrairement au fameux "trombone" de Word par exemple, ces assistants peuvent discuter avec l'internaute, comme sur un chat. Ces conversations fonctionnent grâce à la reconnaissance de mots-clés, mais aussi grâce à un travail d'analyse de la syntaxe des phrases. Virtuoz emploie pour cela des linguistes qui apprennent la langue aux agents. Et la "formation" va plus loin. "Nous essayons de leur donner une humeur, une personnalité", assure Alexandre Lebrun, le président de la société.

 

Une trentaine de clients a recruté un de ces assistants, développés pendant 1 à 3 mois pour répondre aux besoins de ces entreprises. Outre Voyages-Sncf et Neuf-Cegetel, il y a notamment La Poste, Discounteo ou MMA. Les assistants sont utilisés pour le service clients (répondre aux questions récurrentes), la relation commerciale (proposer des devis par exemple) et pour la publicité (présence dans une bannière). En plus de ses clients directs, VirtuOz a des accords de distribution avec Microsoft (la régie MSN) et Atos, qui intègrent ces avatars dans leurs offres.

 

La société se rémunère uniquement en facturant les "conversations réussies", c'est-à-dire quand l'échange a abouti. Ce serait le cas de 75 % des millions de discussions enregistrées chaque mois. En orientant l'internaute dans les ressources du site, les assistants permettraient aux agents humains de se consacrer aux réponses plus élaborées. Par ailleurs, VirtuOz assure l'hébergement.

 

Le premier axe de développement de la société est l'international. Uniquement présente en France actuellement, elle a préparé ce déploiement en déclinant sa solution en anglais, espagnol et italien, avant l'allemand, le portugais, le néerlandais et le chinois en fin d'année. Elle vient de signer un contrat avec un groupe américain de produits financiers et va créer une filiale aux Etats-Unis dans les prochains mois. VirtuOz va donc se lancer sur les terres de son concurrent, Colloquis. Anciennement Conversagent, cette société a été rachetée en octobre 2006 par Microsoft (ce qui n'a pas remis en cause le partenariat de distribution en France). "Leur technologie se base sur les mots-clés, affirme Alexandre Lebrun. Nous pensons avoir plusieurs années d'avance sur eux."

 

 
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VirtuOz veut aussi viser les particuliers. Un marché qu'elle teste depuis septembre 2006 avec Skaaz, un avatar pour représenter l'internaute en ligne quand il n'y ait pas, et qui peut être exporté sur un blog ou la messagerie instantanée par exemple. M6 en est le partenaire exlusif pour la France. Mais la société ne veut pas se cantonner à cette cible jeune. Elle réfléchit à un modèle économique de "conversation sponsorisée", dans lequel l'agent personnel répondrait aux requêtes de son patron humain en lui proposant en priorité des offres de partenaires. Pour mettre en place sa stratégie, VirtuOz devrait faire un deuxième tour de table fin 2007 avec Galileo et d'autres fonds.

 


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