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14/09/2007

Sporever veut se recentrer sur l'Internet et le mobile

Le deuxième groupe sportif plurimédias envisage plusieurs options pour développer ses services Web et mobile. Sont notamment à l'étude une levée de fonds, ou la cession de son hebdomadaire papier, "But !".
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Pour Sporever, l'avenir n'est plus au papier. Le deuxième groupe sportif plurimédias derrière L'Equipe a mandaté deux banques-conseils, Lazard et Aforge Finance afin d'étudier différentes options pour son évolution. "Nous avons déjà reçu un certain nombre de marques d'intérêt, précise le directeur général et co-fondateur du groupe, Jacques-Henri Eyraud. Il s'agit maintenant d'évaluer si ces propositions peuvent avoir du sens pour nous."

 

La banque Lazard a été sollicitée pour étudier différentes possibilités d'évolution, parmi lesquelles une levée de fonds, une évolution de la structure du capital, une fusion ou des acquisitions ciblées. Aforge Finance a été de son coté mandatée pour étudier la cession de "But !", le seul titre grand public de presse écrite du groupe. Racheté en 2003 pour près de 2 millions d'euros au journaliste sportif Olivier Rey, ce journal reste déficitaire et pénalise la rentabilité du groupe. En 2006, son chiffre d'affaires a reculé de 2 %, à 5 millions d'euros. Aucune décision n'a encore été prise quant à l'avenir du groupe, affirme le directeur général de Sporever, mais la question du maintien de "But !" dans le périmètre du groupe est à l'étude. "Nous souhaitons nous recentrer sur les nouveaux médias que sont le Web et le mobile", explique Jacques-Henri Eyraud.

 

Ces deux supports représentent près de la moitié du chiffre d'affaires du groupe. Sur Internet (3,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2006), Sporever édite les sites football365.fr (leader sur son créneau), sport365.fr et jeux365.fr. Elle fournit aussi les contenus des portails de Microsoft et de Yahoo. Dans le téléphone mobile (4,4 millions d'euros de chiffres d'affaires), il est présent via son site Football365.fr, intégré dans les kiosques de services des principaux opérateurs français (Orange, SFR, Bouygues Telecom). Sporever produit également des séquences vidéo de compétitions sportives Sporever. Le Groupe produit notamment toutes les images de sport pour le compte d'Orange (actionnaire de Sporever à hauteur de 12,4 %), sur les compétitions pour lesquelles l'opérateur est détenteur de droits.

 

 
REPARTITION DU CHIFFRE D'AFFAIRES DE SPOREVER
 
  Activité
CA 2005
(en millions d'euros)
CA 2006
(en millions d'euros)
Part dans
le CA 2006
 
  Internet
2,3
4,4
25 %
 
  Téléphonie mobile
2,7
3,8
22 %
 
  Presse écrite
5,2
4,9
28 %
 
  Produits et services
3,3
4,4
25 %
 
  Total
13,8
17,5
100 %
 
 
Source : Sporever / 2007
 

 

Quelle que soit l'option retenue, l'opération devrait permettre au groupe de se montrer plus agressif vis-à-vis de l'achat de droits sportifs. Sporever a notamment obtenu la couverture de la coupe du monde de rugby 2007 pour le téléphone mobile à l'échelle mondiale, obligeant les opérateurs mobiles du monde entier à passer par ses services pour en diffuser les images. Le groupe a également acquis les droits secondaires pour Internet et le mobile du championnat de football anglais, présenté comme "le plus populaire au monde". Acquis pour trois ans, Sporever pense rentabiliser les droits de la ligue anglaise dès la première année d'exploitation. Il compte pour cela sur une de ses dernières acquisitions, Footanglais.com, qui lui permettra de diffuser en exclusivité les images de tous les matchs et les résumés de journées.

 

"Nous avons d'ores et déjà montré que nous pouvions financièrement nous permettre de nous offrir des droits sportifs. Néanmoins, nous ne souhaitons pas faire d'acquisitions à des prix déraisonnables", note cependant Jacques-Henri Eyraud. Le co-fondateur de Sporever affirme notamment que son groupe sera attentif aux lots mis en vente à l'occasion de la distribution des droits de la ligue 1 de football français, prévue pour la fin de l'année.

 

 

 
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Fondée en 2000 par le journaliste sportif Patrick Chêne et Jacques-Henri Eyraud, Sporever emploie 89 personnes et capitalise 36 millions d'euros sur Alternext. A fin 2006, les principaux actionnaires sont le fonds Atlas (37,5 %), Orange (12,4 %) et le PDG Patrick Chêne (4,3 %). Son entrée en Bourse s'est faite en juillet 2005 sur une valeur de 31,7 millions (lire l'interview de Patrick Chêne : "Nous nous donnons les moyens d'une nouvelle accélération", du 06/07/05). Pour l'exercice 2007, Sporever promet une amélioration "très significative" de la rentabilité, malgré l'absence d'évènements sportifs importants au cours des deux premiers trimestres. Le chiffre d'affaires du groupe a ainsi chuté de 9% au premier semestre, mais la société promet un retour à la croissance pour la seconde partie de l'exercice. Les mondiaux d'athlétisme à Osaka, l'Euro de basket en Espagne, et surtout la Coupe du Monde de rugby en France devraient permettre au groupe de tenir parole.

 


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