ACTU
 
20/12/2007

Unerencontre.com accuse un blog de diffamation

Accusé par le blog DatingWatch de payer un prestataire pour animer son service et attirer les utilisateurs, Unerencontre.com a répliqué en l'assignant au tribunal pour diffamation. Il demande 95.000 euros.
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(Cet article a fait l'objet d'un droit de réponse de la part de Didier Ryckelynk, gérant de la société Netprod Corporation, éditrice du site Unerencontre.com. Lire le droit de réponse du 12/03/08)

Quand deux blogueurs jouent les enquêteurs, Unerecontre.com voit rouge. Le blog DatingWatch, consacré au secteur de la rencontre en ligne, avait publié un billet le 13 novembre affirmant que le site avait recours à de faux membres chargés de participer à l'animation du site et d'en séduire les membres. Accusé de diffamation, les deux auteurs du blog ont été mis en demeure puis assignés en référé. La société Netprod, éditrice du site de rencontre dirigé par Didier Ryckelynck, ancien fondateur d'Emailjob, leur réclame 95.000 euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries ont eu lieu ce mercredi mais la 17ème chambre du tribunal de grandes instance de Paris a repoussé la décision au 6 février.

 

Tout commence par la diffusion le 11 novembre dans l'émission Capital sur M6, d'une enquête consacrée à des pratiques douteuses de certains sites de rencontre. L'un d'eux, "bien connu" dit l'enquête de Capital, utilise un service d'animation pour inciter certains membres à ne pas se désinscrire. De quoi aiguiser la curiosité des blogueurs Youri Regnier et Julien Marie, qui cherchent alors à identifier ce mystérieux site. Ces deux consultants en Web marketing, anciens utilisateurs de sites de rencontre, ont ouvert il y a trois mois leur blog présenté comme un "observatoire" du secteur, qui leur serre accessoirement de vitrine professionnelle.

 

Deux jours après la diffusion de l'émission, les deux blogueurs publient un billet affirmant que le site site en question est Unerencontre.com. Pourt cela, ils avancent plusieurs éléments. D'abord, ils ont identifié le prestataire qui apparaît dans l'émission. Il s'agit d'Ingedata, une société qui fait de la sous-traitance notamment en développement, référencement, saisie et modération. Ensuite, ils disent avoir retrouvé les pseudonymes filmés par M6 dans la base de données du site. Ils auraient enfin reconnu les messageries instantanées et retrouvé plusieurs "victimes".

 

Du côté de Netprod Corporation, on garde le silence en attendant l'issue du procès. Chez Ingedata en revanche, on reconnaît avoir Unerencontre comme client tout en réfutant complètement ces accusations. "Nous faisons de la modération classique pour eux depuis janvier 2007. En aucun cas de l'animation de site. Pour faire cela, il faudrait des centaines d'animateurs !", affirme Stéphane Guillemin son fondateur. La société ajoute cependant avoir rempli une autre mission, de quelques semaines à l'été 2007, consistant à faire de l'animation pour identifier des membres suspectés de pédophilie notamment.

 

 
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Outre Unerencontre.com, Ingedata affirme être en contact avec plusieurs sites du secteur, sans préciser si elle fait déjà de la modération ou de l'animation pour eux. Stéphane Guillemin explique aujourd'hui avoir été "piégé" par les journalistes de M6, mais il se réjouit de pouvoir faire connaître ainsi son entreprise. Il devrait savoir en tout cas le 6 février si Unerencontre est toujours son client.


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