Qui sont les travailleurs de l’"Uber economy" ?

Qui sont les travailleurs de l’"Uber economy" ? Qui sont les travailleurs indépendants qui font tourner l'économie on-demand ? Quelles sont leurs motivations, leurs difficultés, leurs conditions de travail, leur salaire ?

Ces dernières années ont vu l’essor des start-up "on-demand", à commencer par Uber, en passant par les plateformes de livraison de repas ou encore les sites de réservation d’aide-ménagères comme Homejoy et Helpling. Cette "Uberisation" repose sur un nouveau modèle d’économie à la demande : les start-up font appel à des travailleurs indépendants et les mettent en relation avec des internautes, puis prélèvent une commission sur la transaction pour se rémunérer. Pas besoin donc de bureaux immenses ni de nombreux employés à temps plein.

Aux Etats-Unis, on appelle cette nouvelle organisation la "1099 economy", en référence au numéro du formulaire correspondant aux contrats des indépendants. Cette économie à la demande, en pleine expansion, séduit de plus en plus d’étudiants et de salariés qui choisissent de devenir travailleurs indépendants, les "contractors". La plupart sont jeunes –c’est la fameuse génération des "millenials"- et réclament davantage de flexibilité dans leurs horaires de travail. Travailler en tant qu’indépendant pour une ou des start-up leur permet d’échapper à l’organisation plus stricte des entreprises traditionnelles. Surtout, l’option "travailleur indépendant" devient parfois la seule disponible, au fur et à mesure que les plateformes d’intermédiation se développe… Et viennent grignoter les secteurs traditionnels et leurs offres d’emploi.

Requests for Startups, le site dédié aux start-up fondé par Y Combinator, a publié une étude sur ces nouveaux travailleurs, réalisée auprès de plus de 1000 répondants aux Etats-Unis. Les chercheurs ont divisé cette économie on-demand en plusieurs secteurs : les transports (par exemple, Uber), le travail manuel (comme les plateformes d’aide-ménagères), la livraison (par exemple, Postmates) et le "revenu passif", comme Airbnb. Voici le profil des cette nouvelle génération de salariés.