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Voici comment toucher sa retraite à taux plein sans travailler quand on n'a pas assez cotisé

Selon l'année de naissance, un certain nombre de trimestres est nécessaire pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Pour ceux qui ne souhaitent pas prolonger leur activité pro, voici comment acquérir les trimestres manquants.

Suite à la réforme des retraites qui fait passer l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, de nombreux travailleurs sont contraints de prolonger leur vie active afin d'obtenir une pension à taux plein. Les personnes nées en 1956 ou 1957 doivent totaliser au minimum 166 trimestres, soit 41 années et demie de cotisation. Cependant, avec la nouvelle législation, une majorité des actifs devront atteindre les 43 annuités.

Les salariés qui ne parviennent pas à valider le nombre requis de trimestres ne peuvent prétendre à une retraite à taux plein. Dans cette situation, ils subiront un abattement définitif sur le montant de leur pension. Mais pour éviter un préjudice financier, trois possibilités s'offrent à eux : accepter de travailler jusqu'à l'obtention des trimestres manquants, différer son départ à la retraite jusqu'à l'âge du taux plein automatique fixé à 67 ans, ou procéder au rachat des trimestres faisant défaut.

En effet, le rachat de trimestres constitue une option pour atteindre la durée de cotisation exigée sans avoir à prolonger sa carrière. Toutefois, le nombre de trimestres rachetables est plafonné. Dans le secteur privé, seules les années d'études supérieures, les stages étudiants et les années incomplètes en terme de cotisations sont éligibles. Sont concernées les années d'études sanctionnées par un diplôme ainsi que les classes préparatoires aux concours des grandes écoles. S'agissant des stages, il s'agit de ceux réalisés dans un cursus d'études supérieures à compter du 15 mars 2015. Enfin, les années incomplètes correspondent à celles n'ayant pas permis de valider 4 trimestres, par exemple pour cause de temps partiel, de missions d'intérim, d'emplois saisonniers, d'activité étudiante ou de chômage non indemnisé.

Le rachat est envisageable dès l'âge de 20 ans et jusqu'à 67 ans, dans la limite de 12 trimestres maximum. Le tarif d'un trimestre varie en fonction de l'âge et des revenus. Un simulateur est mis à disposition sur le site de l'Assurance retraite qui couvre les salariés du privé, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, chefs d'entreprise) et les contractuels de la fonction publique. Il permet d'obtenir une estimation précise du coût de rachat. Il faut tabler sur un budget minimal de 1000€ par trimestre, tarif applicable aux jeunes actifs percevant une rémunération modeste.

Il est à noter que le rachat est plafonné à 12 trimestres et que s'il permet d'éviter une décote, il ne peut en revanche dépasser la durée de cotisation requise selon l'année de naissance et ainsi générer une surcote. Par ailleurs, les sommes consacrées au rachat de trimestres sont déductibles du revenu imposable. Dans la fonction publique, la réglementation diffère quelque peu, le rachat étant notamment limité aux seules années d'études supérieures.