Jeux d'argent : les opérateurs réclament une fiscalité allégée

Les opérateurs estiment que la fiscalité des jeux d'argent en France est trop élevée pour y réaliser des bénéfices.

Les opérateurs de jeux d'argent en ligne jugent trop lourde la fiscalité appliquée à leur activité. Les dirigeants de deux d'entre eux, Bwin et BetClic Everest, demandent d'ailleurs au gouvernement un assouplissement de la réglementation française du secteur. Le président de Bwin.fr, Carlo Constanzia, affirme ainsi au "Parisien" que "pas un seul opérateur ne devrait afficher de bénéfices cette année en France". L'opérateur autrichien avait annoncé la semaine dernière avoir enregistré une perte opérationnelle de 6,2 millions d'euros au troisième trimestre 2010, due notamment à des dépenses exceptionnelles liées à son entrée sur le marché français. 

De son côté, Stéphane Courbit, qui détient 50 % du capital de BetClic Everest Group estime dans les colonnes du "Figaro" que l'activité de paris sportifs de son groupe va perdre 25 millions d'euros en France en 2010, alors qu'elle y était bénéficiaire en 2009. BetClic Everest Group sera cependant à l'équilibre cette année. Selon lui, la loi française est "la pire d'Europe. Elle ne nous permet pas d'exister : nous sommes trop taxés, le périmètre des jeux autorisés est trop limité et le taux de retour aux joueurs, plafonné, est trop bas. La loi pousse les opérateurs à ne pas prendre de licence en France, s'ils ne veulent pas être structurellement déficitaires." La fiscalité sur les jeux en ligne est actuellement fixée à 12 %. Stéphane Courbit réclame son passage sous la barre des 5 %.