ACTU
 
12/11/2007

Banques et opérateurs s'allient pour lancer le paiement mobile sans contact

Six banques et quatre opérateurs expérimentent un moyen de paiement mobile sans contact. En 2009, les premiers téléphones permettant de faire des achats pourraient arriver sur le marché.
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Téléphone portable ou portefeuille ? Les deux ! Six banques et quatre opérateurs mobiles français ont, en effet, annoncé expérimenter, à partir du 19 novembre prochain, "Payez Mobile", un nouveau moyen de paiement mobile sans contact. 1.000 clients et 200 commerçants testeront, à Strasbourg et Caen, ce dispositif.

 

Ce nouveau moyen de paiement, multi opérateurs, a pour but de simplifier les achats quotidiens, aussi bien du point de vue du commerçant que du consommateur. Concrètement, il suffira d'approcher à moins de 4 centimètres son téléphone d'un terminal de paiement à la boulangerie, pour repartir avec sa baguette sous le bras, sans avoir eu besoin de chercher la monnaie dans ses fonds de poches. Le processus, quasi instantané, permet de surcroît de fluidifier les opérations chez les commerçants.

 

Si des centaines d'expérimentations du même type existent à travers le monde, Patrice Hertzog, directeur Moyens de paiement du groupe CIC, souligne que c'est la première fois que cela se fait de manière interbancaire et interopérateur. Se sont en effet alliés au groupe Crédit Mutuel-CIC, à l'origine de l'opération, BNP Paribas, Crédit Agricole, Caisses d'Epargne, Société Générale et La Banque Postale. Côté opérateurs, SFR, Bouygues Telecom, Orange et NRJ Mobile ont suivi ce projet. Aujourd'hui, ce dernier prend même une dimension internationale, puisqu'il est intégré à l'initiative "Pay-Buy Mobile" de la GSM Association, et qu'il suscite l'intérêt de banques européennes.

 

Concrètement, les informations bancaires du client sont intégrées à sa carte SIM. Il recevra alors un nouveau code, différent de celui de sa carte bancaire, qu'il devra composer pour les montants supérieurs à 20 euros, et pour les achats minimes, s'il le souhaite et le configure. Sur un même téléphone, plusieurs comptes pourront par ailleurs être enregistrés. Côté sécurité et confidentialité, l'échange d'informations, à chaque paiement, ne s'effectue qu'entre le terminal de paiement et la puce, sans passer par le réseau mobile. En cas de perte ou de vol du téléphone, les mêmes dispositions et garanties que pour une carte bancaire sont assurées par les banques.

 

Un certain nombre de caractéristiques, et pas des moindres, restent toutefois à déterminer, notamment les aspects financiers. Que devra débourser le client pour bénéficier de ce nouveau service sur son portable  ? Et le commerçant, quelle commission paiera-t-il à chaque transaction ? Yves Blavet, directeur marketing et e-commerce de la Société Générale, explique "qu'une fois l'expérimentation terminée, chaque banque reprendra sa liberté et réfléchira à sa stratégie commerciale". Chacune devra alors passer des accords bilatéraux avec les quatre opérateurs.

 

Si le terme de micro-paiement n'a étrangement jamais été employé lors de la présentation du projet, Philippe Gillet, directeur du projet chez BNP Paribas, n'a pas moins conscience qu'un système de commission plancher, comme pour les CB, pourrait dissuader les commerçants d'accepter Payez Mobile pour les faibles montants. Tous ces détails financiers, qui détermineront la viabilité du modèle devraient donc donner lieu à d'âpres négociations en 2008.

 

 

 
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L'expérimentation, qui durera six mois, pourrait en effet déboucher sur la commercialisation dès 2009 de téléphones équipés, selon Laurent Herbillon, directeur développement services et innovations de Bouygues Telecom. Déjà trois constructeurs y travaillent : Sagem, LG et Motorola. D'ici là, la porte est ouverte à de nouveaux partenaires, pour que l'objectif d'universalité, ambitionné par les porteurs du projet, soit atteignable. A horizon 2012, certains prévoient que 30 à 50 % des téléphones, voire 100 % pour les plus optimistes, soient équipés de la technologie.


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