Qu'est-ce que le code 2D ou Flashcode ?
Le code barre 2D est, comme son nom l'indique, un petit code barre de forme
carrée, en deux dimensions, qui contient des informations cryptées qui peuvent
être lues, décodées et interprétées par les téléphones mobiles. Connus sous
la norme QR code au Japon, les codes barres 2D sont utilisés en Europe sous
la norme Datamatrix.
Aujourd'hui, il existe plusieurs normes de codes barres 2D, avec un lecteur
différent selon chaque norme. Or si plusieurs normes se développent sur le
marché, ce nouvel usage ne pourra pas se développer. D'où l'initiative de
l'AFMM (Association Française du Multimédia Mobile) de créer un standard
unique afin de faciliter l'usage au consommateur. L'AFMM a choisi les spécifications
techniques de la société Mobile Tag, au niveau du lecteur de reconnaissance
et de l'algorithme, et a créé la marque "Flashcode" pour le grand public.
Il existe deux usages mobiles des codes barres 2D :
» un usage dit local : le contenu
du code est lu par le téléphone mobile sans connexion extérieure (texte,
adresse mail, numéro de téléphone, carte de visite, numéro SMS, etc.) ;
» un usage dit externe : le contenu
du code donne accès à des contenus et services de l'Internet mobile.
Ce deuxième usage est le principal intérêt des codes 2D dans le domaine
de l'interactivité mobile.
Combien de téléphones compatibles ?
Pour lire le code barre 2D, il faut que le terminal de l'utilisateur soit
équipé d'un lecteur ou que l'utilisateur ait auparavant téléchargé une application
Java. Aujourd'hui, il n'y a que trois millions de terminaux mobiles en France
qui peuvent lire les Flashcodes.
C'est pourquoi l'AFMM a signé en février dernier un contrat de licence
réciproque autour de la norme Flashcode avec les trois opérateurs mobiles
français, Orange, SFR et Bouygues Telecom. Ces derniers s'engagent ainsi
à pousser l'intégration de lecteurs de Flashcodes dans les nouveaux terminaux
mobiles.
"Nous avons créé cette marque pour éviter que les différentes technologies
de code barre 2D circulent avec des algorithmes de reconnaissance particuliers,
explique Nicolas Gueiysse, délégué général de l'AFMM. L'enjeu est d'avoir
un lecteur capable de lire l'ensemble des codes. Pour une question d'usage,
il ne faut pas que l'utilisateur soit obligé de télécharger un lecteur spécifique
à chaque fois qu'il veut flasher un code 2D."
Grâce à l'implication des opérateurs mobiles et en raison du taux élevé de
renouvellement des mobiles, l'AFMM estime que 30 % du parc de terminaux mobiles
seront équipés d'un lecteur de Flashcode en natif en 2010.