"Blyk sera lancé en France en 2008"

Comment est né Blyk ?

Le concept de Blyk est né début 2006, inspiré par deux hommes : Pekka Ala-Pietilä, ancien président de Nokia, et Antti Öhrling, ancien PDG de l'agence de publicité finlandaise Contra Group. La rencontre de ces deux univers, le mobile et la publicité, a donné naissance à Blyk. Les deux fondateurs ont rassemblé une équipe de professionnels expérimentés et de serial entrepreneurs issus des industries du mobile et de la publicité. Le comité de conseil de Blyk comprend notamment Jeff Fergus, ancien de Leo Burnett et de Starcom, et Don Peppers, expert en gestion de la relation client.

A combien s'élève le capital initial de Blyk et qui sont les principaux investisseurs ?

Blyk est un nouvel opérateur mobile virtuel qui propose des services gratuits de communications et d'envoi de SMS en échange de la réception et de l'interaction avec la publicité. Nous adressons en priorité les jeunes de 16 à 24 ans car nous savons qu'il existe une forte appétence de cette population pour recevoir des publicités et, en contre partie, de bénéficier de services de téléphonie mobile gratuits. Les annonceurs ont quant à eux un intérêt particulier pour cette cible, stratégique en termes de fidélisation mais très difficile à recruter et à toucher. Pour les annonceurs, Blyk est un nouveau canal de communication auprès des jeunes.

En quoi vont consister les offres de Blyk exactement : comment s'inscrit-on ? Toutes les communications seront-elles gratuites et illimitées, y a-t-il un forfait avec engagement ?

Les souscriptions pour Blyk se feront principalement sur Internet. Pour se désabonner, les conditions seront les mêmes que pour tous les autres opérateurs. Je ne peux pas encore dévoiler la totalité de l'offre Blyk, ce lancement étant très stratégique. Le principe est que les abonnés recevront un compte de minutes de communications et de SMS, limité dans le mois mais suffisamment important que l'offre soit attractive. Au-delà, les communications et les SMS seront bien sûr payants.

Les clients Blyk devront-ils s'engager à visionner une quantité précise de publicités ou à cliquer dessus ?

Non, les abonnés ne devront pas s'engager à cliquer sur les publicités, mais seront naturellement incités à cliquer dessus. C'est sur ce principe que repose le modèle économique de Blyk. Donc pour continuer de bénéficier de l'offre gratuite de Blyk, il sera naturel de faire fonctionner son économie en cliquant sur des publicités qui par ailleurs seront en affinité avec le consommateur.

Où et quand vont être lancées les premières offres de Blyk ? Sur le réseau de quel opérateur ?

Blyk sera lancé au Royaume-Uni en août prochain. Nous avons signé un partenariat de MVNO avec Orange mobile UK ce qui permettra aux clients Blyk d'utiliser le réseau de l'opérateur pour téléphoner, d'échanger des SMS et d'accéder à l'Internet mobile.

Avez-vous déjà prévu des lancements sur d'autres marchés européens, en France notamment ?

Blyk se veut par essence un opérateur mobile paneuropéen. Notre volonté est donc d'ouvrir les plus gros marchés européens très rapidement, dont la France qui est une priorité en raison des bonnes conditions du marché mobile pour Blyk : une forte population de mobinautes et un marché de la publicité sur mobile déjà bien avancé et très dynamique, tant en termes d'offres, de solutions que d'annonceurs.

Quand est prévu exactement le lancement en France ? Avez-vous déjà un accord avec Orange, comme au Royaume-Uni ?

Notre accord de MVNO sur le réseau mobile d'Orange ne concerne que le Royaume-Uni, nous ne sommes pas liés pour les autres pays, notamment la France. Nous espérons lancer Blyk en France en 2008.

Avez-vous déjà des annonceurs pour le lancement au Royaume-Uni ?

Oui, nous avons déjà signé avec des grandes marques : Buena Vista, Coca-Cola, I-play Mobile Gaming, L'Oréal Paris, StepStone et Yell.com, le Pages Jaunes britannique.

Quel type d'offre publicitaire allez-vous leur proposer ? Disposez-vous d'une régie interne ?

Non, nous n'avons pas de régie publicitaire mobile et allons travailler avec les agences média annonceurs. Nous proposons en revanche des outils de planning, de tracking et d'ajustement des campagnes. Les formats publicitaires proposés aux annonceurs seront principalement des MMS et des SMS, ciblés en fonction de l'âge, du sexe et du lieu de résidence de l'utilisateur. C'est là la valeur ajoutée de Blyk : en tant que full MVNO, et non licence de marque, nous sommes détenteurs de notre base d'abonnés, donc d'informations stratégiques pour les annonceurs.

Le principe de la gratuité des services de communication et de SMS menace directement le modèle économique des opérateurs mobiles traditionnels. N'est-ce pas un handicap pour passer des accords de MVNO ?

Non, au contraire, nous avons de premiers retours très positifs des opérateurs et sommes en discussion avec une dizaine d'opérateurs mobiles européens pour le lancement de Blyk en Europe. De fait, Blyk cible une population - les jeunes de 16-24 ans - à faibles revenus. C'est un segment peu rentable pour les opérateurs mobiles traditionnels. Le taux d'équipement mobile de cette population est par ailleurs faible. Blyk attire donc vers le mobile un grand nombre de primo accédants, ce qui est positif pour les opérateurs mobiles traditionnels.

	En savoir plus
	Dossier : MVNO Enquête: M-pub Sur le Web : Blyk

Quels sont les termes de vos accords de MVNO ? Reversez-vous une commission sur vos revenus publicitaires aux opérateurs ?

Ces détails sont confidentiels. Les accords varient selon les pays et les opérateurs, d'un modèle pur wholesale à un modèle mixte avec reversement de commissions.

Quand prévoyez-vous d'être rentable ?

Nous sommes sur un modèle économique de 5 ans.