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09/01/2008

Google / DoubleClick : les associations de défense des consommateurs interpellent Bruxelles

La Commission européenne doit se prononcer dans trois mois sur le rachat de DoubleClick par Google. Pour peser sur sa décision, le Beuc lui a fait part de ses inquiétudes pour l'internaute.
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Après l'autorisation aux Etats-Unis du rachat de DoubleClick par Google, les regards se tournent vers l'Europe. La Commission européenne étudie toujours les conséquences de cette opération avant de se prononcer dans les prochains mois. Une décision cruciale puisque Google a indiqué qu'il ne finaliserait pas son acquisition tant que Bruxelles ne lui donnait pas le feu vert.

 

En attendant, les opposants au rapprochement du premier moteur de recherche et du groupe de publicité en ligne tentent de convaincre Neelie Kroes, la commissaire chargée de la concurrence. En novembre, Privacy International, une organisation britannique de défense de la vie privée, lui avait écrit. Dernier en date, le Bureau européen des unions des consommateurs (Beuc) a fait de même le 18 décembre. Cet organisme, qui regroupe 41 organisations européennes de défenses des consommateurs y détaille ses arguments contre une fusion jugée "dangereuse pour le consommateur européen".

 

Le Beuc avait déjà fait part en juin à la Commission de ses craintes liées à la vie privée des internautes. Selon l'organisation, la position dominante qu'entraînerait la fusion permettrait à Google de suivre davantage le comportement des internautes et d'en collecter les données personnelles. Mais apprenant que Neelie Kroes venait d'être informée des détails du dossier, l'organisation a de nouveau pris la plume, ajoutant quelques arguments supplémentaires.

 

Pour la responsable juridique du Beuc, Cornelia Kutterer, "avec cette fusion, c'est le consommateur qui paiera au bout du compte d'une façon ou d'une autre." Ainsi, la position de force de la nouvelle entité lui permettrait de forcer les annonceurs à payer davantage. Ceux-ci répercuteraient alors ces hausses sur les prix demandés aux consommateurs pour leurs articles ou services.

 

Par ailleurs, des annonceurs pourraient alors se détourner du Web devenu trop cher, menaçant alors le modèle économique gratuit de nombreux sites, contraints de passer au payant. A cause de revenus publicitaires moins importants versés par Google, des sites éditeurs risqueraient de diminuer la qualité de leurs produits et d'être moins innovants. Certains pourraient même disparaître, diminuant ainsi le choix pour l'internaute.

 

 
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Les associations européennes de défenses des consommateurs terminent leur lettre en insistant sur les risques en matière de protection de la vie privée des internautes. "Il faut que la Commission impose des garde-fous à Google", précise Cornelia Kutterer. Aux Etats-Unis, la FTC, tout en autorisant la fusion, avait émis des recommandations pour protéger davantage la vie privée des internautes. La décision de la Commission est attendue pour début avril.

 

 


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