Issy-les-Moulineaux : le Wifi en extérieur s'étend à deux zones du centre

André Santini a de quoi être aux anges : il propose à ses administrés, depuis le 30 novembre 2007, le Wi-Fi en extérieur sans avoir du débourser un sou. Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux, également secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, étend en effet l'Internet sans fil à deux zones clés de sa commune : le centre ville et le quartier des affaires Val de Seine.

Issy-les-Moulineaux n'en est pas à ses premiers pas. Depuis 1996, date à laquelle la mairie a lancé son Plan Local de l'Information, elle fait preuve de nombreuses initiatives en la matière. Dès le printemps 2003, elle implantait notamment des points d'accès gratuit au Wi-Fi dans ses bâtiments publics (Hôtel de Ville, centre administratif, parc Municipal des sports, médiathèque, pépinières d'entreprises). Désormais, les Isséens pourront aussi surfer sur la toile en haut débit à partir de leur téléphone et de leur ordinateur, où qu'ils se trouvent dans les zones délimitées.

Autre contrepartie : que les services interactifs de la mairie - Issy.com né en 1996 et Issy.tv en 2006 - soient en accès gratuit pour les internautes. S'ils veulent surfer sur le reste du Net, ces derniers devront par contre débourser quelques euros, contrairement au choix fait à Paris. Les modalités sont un peu différentes selon les opérateurs. Neuf Cegetel demande 1,5 euro pour une heure de surf, tandis qu'Orange vend des Pass de 50 heures. A noter que le premier laisse un accès libre et illimité à ses abonnés.

Pour Orange et son confrère, est-ce un coup de pub ou une opération rentable ? Le plus probable est qu'ils attendent de cette couverture Wifi des retombées en termes d'abonnements haut débit traditionnels. Certes, 75 % des résidents d'Issy-les-Moulineaux sont déjà connectés à Internet, mais sur 61.000 habitants la part restante n'est pas négligeable.

Les Isséens seront-ils quant à eux vraiment prêts à payer pour surfer quelques minutes en attendant leur bus ? Entre des cyber-crèches, le cyber salon de thé et des services municipaux accessibles sur Second Life, ils ont pris l'habitude de ne plus être surpris. Sauf peut-être quand leur mairie expérimente des cyber horodateurs, capables de prévenir par SMS les contractuelles qu'un véhicule stationné dépasse les bornes.