|
Michel Paulin (DG de Neuf Cegetel), Yves Parfait (directeur
du projet Fibre d'Orange), Arnaud Polaillon (DG de Numericable) et Maxime Lombardini
(DG d'Iliad-Free), à la conférence du FTTH Council Europe, Paris
le 27/02/2008 © Emilie Lévêque / Le Journal
du Net
|
» Orange :
déploiement de la fibre basé sur une architecture GPON.
"Nous avons choisi une architecture GPON car le réseau est moins encombrant
en terme de génie civil, explique Yves Parfait, directeur du projet la
Fibre d'Orange en France. Nous gagnons également en manipulation et brassage
de la fibre dans le central optique. C'est une question d'optimisation de
la place et de gain de goût au niveau OPEX. En outre, le GPON répond à notre
stratégie d'amèner la fibre à un grand nombre d'utilisateurs, avec une perspective
de couverture nationale."
» Neuf Cegetel :
utilise les deux architectures et propose aussi bien du GPON que
du Point-à-Point.
"Nous avons fait le choix d'utiliser deux technologies en fonction des
contraintes de déploiement (densité urbaine, génie civil horizontal) de la
zone, explique Jérémie Magnine, directeur général de la division très
haut débit chez Neuf Cegetel. Le Point à Point est une technologie plus
simple à déployer mais qui consomme d'importantes ressources en termes de
fibres, donc de fourreaux. Si nous avons la possibilité de poser de gros
fourreaux, ou d'utiliser les égouts comme à Paris, nous privilégions le Point
à Point. Mais quand il y a saturation des fourreaux, nous utilisons du GPON."
» Free : déploiement
de la fibre basé sur une architecture Point à Point.
"Free a fait le choix pour son réseau de desserte d'abonnés en fibre optique
jusqu'au domicile d'une architecture Point à Point (P2P) car elle lui permet
de raccorder chaque abonné par une fibre dédiée, explique le FAI du groupe
Iliad sur son site Internet. Dans une architecture P2P, qui est celle de
la boucle locale téléphonique cuivre, le débit dont dispose chaque abonné
lui est propre entre son domicile et le point de concentration. Ce choix
est donc pérenne car, quelle que soit l'évolution des besoins de débits,
il offre toujours la possibilité de disposer d'un débit d'accès dédié, constant
pour chaque abonné, sans dépendre du nombre d'abonnés partageant la fibre
et de leur consommation de bande passante, comme c'est le cas pour d'autres
architectures."
En outre, Free sélectionne ses zones de déploiements selon un critère de
taux de pénétration de son parc client, à savoir les zones où le FAI détient
au minimum 15 % de part de marché. Pour limiter les coûts de génie civil,
Free utilise des infrastructures déjà existantes : les égouts à Paris, les
façades d'immeubles à Valenciennes ou les fourreaux municipaux à Montpellier.
» Numericable :
réseau passif en Point à Point dans le cur du réseau et jusqu'au pied des
immeubles, réutilisation de la structure en coaxial existante pour la distribution
dans les colonnes montantes et le raccordement des foyers.
"Numericable bénéficiant d'une structure en câble coaxial à l'intérieur
des immeubles, le choix était simplifié : nous tirons la fibre optique jusqu'en
pied d'immeuble où nous la raccordons au réseau en place, explique Philippe
Le May, directeur technique de Numericable. Les derniers mètres en coaxial
ne font donc pas subir de dégradation au signal. Ce choix nous permet de
raccorder en une seule opération l'ensemble des foyers d'un immeuble qui
bénéficient, sans aucuns travaux dans les parties communes, de toute la puissance
de la fibre optique."